1 septembre 2013
Un organisme sans but lucratif d’habitation, c’est une véritable aventure humaine et administrative remplie de défis au quotidien.
De l’idée première d’un nouvel OSBL d’habitation, jusqu’à l’ouverture des portes, il y en a des démarches de toutes sortes! L’ensemble du projet est généralement financé par, au moins, deux paliers de gouvernement et nécessite une contribution du milieu pour une partie de ce premier financement.
Le « béton », cette structure ainsi appelée dans le jargon de la construction résidentielle, nous est livré, tel un édifice habitable et construit en « presque » totalité. En effet, parfois, l’édifice arrive, malheureusement, avec des imperfections, des oublis et bien des tracas pour les années à venir. Heureusement, la grande majorité des chantiers se conclut bien. Il y a aussi toutes les obligations règlementaires présentes, tout au long de l’existence de la corporation. Mais bon, l’édifice étant construit, les personnes locataires peuvent entrer dans leur paradis, un milieu de vie qui sera pour eux, sécuritaire, animé et bien outillé.
Tous les centres d’activités et les postes budgétaires attribués à l’OSBL d’habitation doivent être en lien avec des sources de revenus stables et progressives, allouées aux dépenses courantes et aux imprévus. Ces revenus, ce sont les loyers et les services; le soutien communautaire; et les activités de financement. Il peut également s’ajouter l’octroi de quelques subventions provenant de programmes gouvernementaux qui cadrent bien aux objectifs des personnes et des organismes en cause. Néanmoins, il n’y a aucun programme pour répondre aux situations exceptionnelles comme l’impact de places vacantes sur l’équilibre budgétaire, par exemple. Les fins d’année financière de nos organisations sont parfois des périodes de stress. L’angoisse est au rendez-vous : devrons-nous encore augmenter les loyers de nos résidants, souvent très peu fortunés? C’est une limite importante de nos organisations d’habitation sociale.
Des sommes d’argent nécessaires sont investies pour des modifications et des rénovations du « béton », mais qu’en est-il de l’autre partie importante de nos organisations? Qu’en est-il du financement adéquat pour répondre aux besoins quotidiens de la vie courante? N’est-ce pas là essentiel au bien-être de nos locataires? Et cela, on ne le rappellera jamais assez, ne peut pas se financer uniquement par des dons.
Les administrateurs, les employés et les bénévoles font partie, en tout temps, de la vie quotidienne de nos OSBL d’habitation. Il s’agit d’un travail énorme pour la société. Ils sont parfois essoufflés de devoir, en plus de cet engagement, balancer les finances de l’organisme pour atteindre l’équilibre budgétaire à la fin de chaque année.
À nos gouvernements, aux hommes et aux femmes qui nous dirigent, comprenez notre réalité et nos besoins. Au-delà du « béton » qui compose le patrimoine de la communauté, n’oublions pas la raison principale des projets, soit les personnes qui y résident, qui habitent ces milieux vie issus de motivations sociales et communautaires.