26 juillet 2016
Hier soir, un reportage sur le soutien communautaire en logement social et l’itinérance a été diffusé sur Radio Canada.
Deux OSBL d’habitation membres de la FOHM offrant des activités de soutien communautaire ont fait l’objet du reportage. À la Résidence de l’Académie (156 unités de logement), Manon Blanchard, coordonnatrice, explique que des personnes à risque d’itinérance, certains aux prises avec des problèmes de santé mentale, bénéficient d’activité de soutien communautaire et parfois de logements subventionnés à 25% de leurs revenus. Cela comprend des services d’écoute et de référencement vers les différentes ressources, dans une approche psychosociale.
« Le premier lien que nous avons, c’est un lien propriétaire-locataire, point final, affirme la directrice d’un autre OSBL d’habitation, le Réseau habitation femmes de Montréal, Danielle Trussier. Les soutenir, ça veut dire que ce sont eux qui identifient leurs besoins. On fait du référencement, on ne fait pas d’intervention. »
Certains ont pu éviter la rue grâce au soutien communautaire, comme Jean-Luc, 54 ans : « J’avais tout perdu, tout allait mal, et ici j’ai pu décrocher de tout ça. Ça a été long, il y a eu des rechutes, mais ça m’a permis de retomber sur mes pieds. »
En offrant un milieu de vie et un accompagnement, cette pratique favorise clairement la stabilité résidentielle des personnes à risque d’itinérance. Pour la directrice du Réseau Habitation Femmes, la stabilité résidentielle fonctionne à 97%. C’est aussi ce que démontre une enquête de la FOHM sur la stabilité résidentielle dans les OSBL-H dédiés aux personnes sortant de l’itinérance.
Pourtant, le financement est insuffisant. Une intervenante en soutien communautaire seulement travaille au Réseau de l’Académie, pour 156 chambres. « Pourquoi, quand la Société d’habitation du Québec construit des logements communautaires, le Ministère de la santé et des services sociaux ne finance pas le soutien communautaire ? s’indigne Marjolaine Despars du RAPSIM. Ce n’est pas très cher, et ça fonctionne ! »
Souvent, les organismes doivent autofinancer les activités de soutien communautaire, et travailler avec des bénévoles. Actuellement, il faut attendre au moins trois ans pour obtenir un logement social en soutien communautaire.
Rappelons que 68% des OSBL d’habitation offrent des activités de soutien communautaire et que 24% seulement du budget réclamé par le RQOH a été finalement attribué aux OSBL d’habitation.
Accédez à l’audiofil de Radio Canada (le reportage commence à 17h40)
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