29 juillet 2016
Le logement au Canada montre des signes inquiétants de surévaluation, mais des solutions existent. Le 27 juillet, la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL) a publié son Évaluation du marché de l’habitation (EMH), un système de suivi et de surveillance des marchés de l’habitation. Selon ce portrait, il y a des « signes élevés de surévaluation » dans l’ensemble du Canada. Principale conséquence : les gens vont avoir de plus en plus de mal à se loger dans les grandes villes du pays.
À l’occasion du dévoilement de cette étude, l’émission Les voies du retour (Radio-Canada) a diffusé un reportage au cours duquel intervient Stéphan Corriveau, directeur général du RQOH et président de l’Association canadienne d’habitation et de rénovation urbaine (ACHRU). Selon M. Corriveau, l’origine du problème de la surévaluation réside en partie dans l’inaction du gouvernement du Canada pour soutenir l’offre de logements abordables, alors qu’il encourageait l’endettement des ménages et la frénésie de construction de condos.
Les besoins des ménages canadiens en termes de logement abordable sont pourtant criants. Des solutions existent, cependant. Le gouvernement Trudeau a récemment lancé une consultation devant mener à l’adoption d’une Stratégie nationale de l’habitation. L’ACHRU et le RQOH souhaitent vivement que, parmi les mesures qui pourraient être comprises dans cette politique, davantage de crédits soient disponibles pour les logements communautaires.