Une synthèse est disponible, en attendant la publication de l’étude complète prévue le 1er mai prochain.
Cet article présente les faits saillants connus pour les échelles pancanadienne et montréalaise.
Tendances canadiennes
La SCHL anticipe un niveau restreint d’activité immobilière pour l’année à venir, malgré la légère augmentation du PIB. L’année 2024 serait suivie d’une reprise graduelle de la croissance en 2025 et 2026.
La hausse des taux d’intérêt amorcée en 2022 a créé une réaction de cause à effet, complexifiant l’accès au financement et réduisant, par le fait même, le nombre de mises en chantier.
Cette conjoncture renforce un phénomène de rareté, qui a eu pour effet une hausse des prix des logements.
En raison de la faible offre de logement, le taux d’inoccupation moyen devrait ainsi poursuivre sa baisse. Les principaux facteurs du taux d’inoccupation famélique et des augmentations de loyer liées aux changements de locataires en 2024 sont l’augmentation des coûts des propriétés et le ralentissement de la construction d’immeubles locatifs.
Tous ces éléments influenceront la dynamique globale du marché de l’habitation. En raison de la hausse des taux d’intérêt, le coût élevé des maisons incitera les locataires à demeurer locataires, malgré le coût des loyers en constante augmentation.
Mises en chantier à la baisse
La SCHL prévoit une baisse des nouvelles mises en chantier, surtout pour les plus petits projets immobiliers, particulièrement les maisons individuelles.
La cause principale avancée réside dans les conditions de financement défavorables. De plus, la pénurie de main-d’œuvre complexifie la tâche des promoteurs qui gèrent un nombre important de logements en cours de construction.
Une reprise devrait se produire en 2025-2026, avec la baisse des taux d’intérêt, et à mesure que les revenus réels et le niveau de confiance s’amélioreront. La SCHL espère ainsi une hausse des constructions de logements sur cette future période.
La croissance démographique, combinée au prix élevé des maisons, entraînera une forte demande de logements locatifs. L’achèvement des mises en chantier de 2021-2023 ne suffira donc pas à combler les besoins et le marché demeurera tendu.
De façon générale et en raison de l’augmentation des coûts, l’abordabilité s’étiolera et deviendra une préoccupation grandissante.
Métropole montréalaise
De 2021 à 2023, l’inflation et la hausse marquée des taux d’intérêt ont nui au marché locatif de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal.
Ces facteurs ont engendré une baisse des mises en chantier au plus bas niveau depuis 2001. Ils ont également eu un impact sur la capacité d’emprunt des ménages et fait chuter la vente des propriétés.
En parallèle, la demande de logements n’a cessé de s’accroître. De plus, la SCHL considère que le solde élevé de résidents non permanents, qui soutiennent la croissance de la population québécoise, exercera une pression sur le marché locatif. La rareté entraînant la cherté, la hausse des loyers atteint un record pour la période étudiée.
Un léger rebond de l’offre est prévu avec une baisse des taux, qui stimulera la construction résidentielle, mais cela sera bien peu en regard des besoins immenses des habitant·es.
Construction
Les mises en chantier de logements locatifs seront majoritaires, puisque les besoins se font sentir et que les promoteurs sont à l’affût de la demande.
La SCHL prévoit que du côté des copropriétés, la reprise sera plus lente. Quant aux maisons individuelles, jumelées et en rangée, les mises en chantier seront stables. Si la demande se raffermit, la rareté des terrains et leur coût élevé limitent le nombre d’acheteurs potentiels.
Cependant, avec la baisse des taux hypothécaires, le marché de la revente devrait reprendre de la vigueur.