Le document de 44 pages émane d’un partenariat entre le Centre de recherche pour l’inclusion des personnes en situation de handicap (CRISPESH) et les chercheuses Marjorie Désormeaux-Moreau (Université de Sherbrooke) et Isabelle Courcy (Université de Montréal).
La production du guide a été rendue possible grâce à une subvention du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, l’appel de projets a été piloté par SPHERE (Soutien à la Personne Handicapée En Route vers l’Emploi).
Le guide
Le guide aborde notamment la communication réflexive, afin de faciliter la communication neuromixte.
Les chercheuses précisent qu’il ne s’agit pas d’une solution clé en main. Le guide vise plutôt à éviter les simplifications excessives et à sensibiliser les employeurs et employés face à la réalité des personnes autistes.
Une participante sondée dans le cadre de l’élaboration du document rappelait que tout le processus s’inscrivait dans le respect, l’inclusivité et l’écoute active. En effet, plusieurs formules étaient proposées et tout le monde pouvait trouver son espace à travers le processus et les rétroactions.
Les différentes formes de communication étaient acceptées, dans un principe d’autodétermination et de neuroinclusion. Un processus porteur d’estime personnelle et d’espoir pour certains. Une formule gagnante, en définitive !
Bien que le guide s’adresse aux personnes allistes, les définitions sont accessibles à tou·tes. Il comprend des exemples parlants, vivants et humains. Il propose également des pistes de réflexion en lien avec les principes illustrés, de même que des mises en situation.
Présentation d’enjeux par des personnes touchées
Une autre des participantes autistes ayant contribué à la démarche a exprimé que les minorités doivent s’adapter à la majorité, ce qui peut entraîner un sentiment d’infériorité.
Les personnes autistes ne comprennent pas toujours les formes de communication non verbale.
Pour cette participante, il est notamment difficile de regarder les gens dans les yeux, ce qui l’a parfois forcée à dévoiler son diagnostic à un employeur en contexte d’entrevue. Elle préfère également éviter les surprises. Aussi, la prévisibilité peut la stabiliser.