Pour étayer la réflexion, l’étude s’appuie sur la littérature, notamment une trentaine de documents, de même que des entretiens semi-dirigés. Ces derniers ont fait ressortir des données qualitatives des témoignages recueillis. La démarche inclut le concours d’un comité aviseur qui a permis approfondir le préprojet de recherche et de dégager des angles morts.
La recherche adopte l’approche intersectionnelle ADS +. Celle-ci fournit un cadre analytique concernant les facettes identitaires et les systèmes d’oppression influençant le parcours des individus.
> Justice environnementale
La justice environnementale est inhérente à la justice sociale. Aussi, la littérature sur le sujet commence à aborder les enjeux vécus par les personnes en situation d’itinérance.
En effet, les groupes les moins fortunés et les plus marginalisés, qui sont les moins responsables des changements climatiques, en paient injustement les frais. Ce sont eux dont la santé est la plus menacée. Il importe de le reconnaître afin d’éviter de creuser ces inégalités. Nous nous efforçons ici de résumer les grandes lignes du rapport quant aux injustices socioclimatiques vécues par les groupes d’individus les plus vulnérables. Cet article décrit ainsi les impacts de la crise climatique en lien avec ces populations et les mesures d’adaptation à déployer.
> Vulnérabilité
La vulnérabilité des personnes aux bouleversements climatiques est vue sous le spectre de l’exposition physique dans un contexte géographique. Sous l’angle des changements climatiques, le concept « désigne donc la prédisposition d’individus ou de groupes sociaux à être impactés négativement par leurs répercussions ».
Le territoire lavallois a été particulièrement étudié, en raison de son leadership climatique et de son analyse des risques et vulnérabilités. Aussi, on constatait peu d’itinérance à Laval, jusqu’au début des années 2000. Or, elle est de plus en plus présente et les ressources se sont multipliées afin de faire face à cette réalité difficile à cerner.