Image d'un bâtiment multilogements avec logo de l'AGRTQ

Une récente étude sur les retombées sociales et économiques des investissements de la Société d’habitation du Québec (SHQ) dans le logement social et communautaire démontre que chaque dollar investi engendre des bénéfices socioéconomiques significatifs.

Mise en contexte

L’étude indique d’emblée que le nombre de ménages ayant des besoins impérieux en matière de logement s’est largement accru entre 2016 et 2022, passant de 6 % à 9,4 %.  Aussi, dans le contexte de croissance populationnelle, la demande évolue plus rapidement que l’offre. Le taux d’inoccupation est ainsi très faible, avoisinant le 1 %, ce qui se situe nettement en deçà du taux d’équilibre estimé à 3 %.

Le prix des loyers a connu une hausse marquée ces dernières années, alors que la construction de logements sociaux et communautaires était plus faible que celle du marché privé et qu’on assistait à des usages alternatifs des logis.

Accumulation de facteurs

Ces différents facteurs expliquent bien la précarité financière croissante des ménages locataires.

Ce fossé entre l’offre et la demande se creusera, à défaut de subvention de logements hors marché, pour atteindre un déficit de logements monstre d’ici 2030 (770 000 versus 1 090 000).

Retombées fiscales

Les résultats de l’étude démontrent qu’en 2024, la construction résidentielle a généré d’excellents rendements fiscaux, ce qui améliore le PIB québécois, en plus de soutenir plus de 25 000 emplois.

La construction de logements sociaux et communautaire permet de réaliser des économies substantielles pour l’État. Que ce soit en remboursements de médicaments, en économies pour le système de santé, en réduction des déchets — grâce aux déménagements évités —, en plus d’éviter l’itinérance 10496 personnes. L’étude estime que l’évitement de l’itinérance permet une économie nette de 268 151 808 $.

Il est dès lors possible d’affirmer que le logement social et communautaire coûte moins cher à la société que l’itinérance, et que les refuges soulagent la saturation des services publics.

Bien plus qu’un simple toit

Outre les retombées économiques positives pour l’État, le logement social et communautaire favorise la stabilité résidentielle des locataires. Il est garant d’un accompagnement humain personnalisé qui se traduit par un meilleur équilibre dans les milieux de vie.

Nancy Croussette, directrice générale du RQOH

Sans soutien, les bénéfices sociaux sont largement diminués. Ce n’est pas juste un toit qui change une vie, c’est tout ce qu’on construit autour. Le soutien communautaire, c’est le ciment invisible qui rend le logement vraiment transformateur, qui fait d’un simple logement un milieu de vie sain, sécuritaire, inclusif et mobilisateur.

Bienfaits pour la collectivité

En effet, les intervenant·es communautaires préviennent les crises et offrent du soutien en matière d’intégration sociale et professionnelle. L’autonomie, l’implication communautaire et le sentiment d’appartenance des locataires renforcent le tissu social, ce qui constitue une autre mine d’or pour la collectivité.

Un comité aviseur composé de l’AGRTQ, de la Confédération québécoise des coopératives d’habitation (CQCH), de la Fédération de l’habitation coopérative du Québec (FHCQ), du RQOH, de la Fédération des OSBL d’habitation de Montréal (FOHM) et de la Caisse d’économie solidaire Desjardins, qui a soutenu financièrement le projet, a rendu la démarche possible.