21 septembre 2018
Dans un document qu’il a récemment rendu public, le Parti québécois identifie le logement comme étant « un pilier essentiel de la lutte contre la pauvreté ». Engagement déjà connu, il réaffirme vouloir porter à 3000 « le plus rapidement possible » le nombre de nouveaux logements sociaux « financés par le Québec ». S’il était élu le 1er octobre, le PQ se propose d’aller la « juste part » de l’argent qu’Ottawa entend investir dans l’habitation afin de porter ce total à 5000.
Le rapport de la tournée Solidarité en action cite également l’engagement de réviser et indexer les coûts maximaux admissibles [du programme AccèsLogis] afin de réellement débloquer les projets de construction de logements sociaux. Actuellement, le nombre d’unités bloquées dans la machine est, selon les sources, de 14 000 à 16 000. Carole Poirier, candidate de la formation dans Hochelaga-Maisonneuve, qui était présente lors du débat organisé par la FOHM et la FECHIMM à Montréal le 19 septembre, avait affirmé que les coûts maximaux admissibles étaient actuellement « non réalistes » et constituaient le principal frein au développement des projets.
Pour faciliter l’accès à un logement aux ménages comptant des enfants, le PQ promet de bonifier le « financement à l’unité pour les grands logements ». Et, pour garantir la pérennité du logement social au-delà des conventions, le parti s’engage « à trouver une solution en travaillant de concert avec les regroupements des OSBL d’habitation ».
Le document n’aborde toutefois pas explicitement l’enjeu du soutien communautaire en logement social, une pratique qui souffre cruellement d’un manque de ressources et, peut-on rajouter, d’une compréhension juste de sa valeur et de sa nature de la part des aspirant.es à la députation. Une perception qu’a pu dissiper Mme Poirier en annonçant lors du débat vouloir travailler à « ouvrir un volet maisons de chambres avec soutien communautaire pour les personnes de la rue » dans le programme AccèsLogis.