15 février 2004

Pour un programme de financement du soutien communautaire

[Extrait]

Depuis le début des années 1970, une tendance se propage avec vigueur dans le développement de l’habitation sociale et communautaire. Parallèlement au parc de logements, constitué des Habitations à loyer modique (HLM) – 65 000 unités d’habitation— et des coopératives d’habitation – 22 000 unités d’habitation —, s’est en effet mis en place un parc de logements gérés par les communautés locales, dans chaque paroisse, village et ville du Québec. Sous une forme juridique distincte des deux groupes précédents (HLM et coopératives d’habitation), et constitués comme organismes sans but lucratif en vertu de la partie 3 de la Loi des compagnies, plus de 900 organismes gèrent aujourd’hui plus de 30 000 unités de logements. La méthode OSBL (organisme sans but lucratif) est aujourd’hui devenue le véhicule privilégié pour l’implantation du logement social.

Des centaines d’organismes ancrés dans leurs milieux locaux. Les OSBL d’habitation ont la particularité d’être administrés par des représentants des milieux locaux (bénévoles, retraités, intervenants communautaires, locataires, etc.). La grande majorité des OSBL d’habitation ont été mis sur pied à l’aide de programmes gouvernementaux fédéraux (Société canadienne d’hypothèque et de logement) et provinciaux (Société d’habitation du Québec).

Des organismes d’habitation près des besoins des locataires Les OSBL d’habitation, par choix et à cause de leur orientation communautaire, ont à cœur d’offrir à leurs locataires un logement abordable et de qualité et un milieu de vie agréable, d’une part, mais offrant aussi du soutient et la possibilité de participer à proportion de leur capacité. La grande majorité des OSBL d’habitation sont destinés à des groupes de personnes ayant des besoins particuliers : soit des personnes âgées (plus de 60 % des unités) occupant des logements offrant ou non des services, des personnes seules et itinérantes, des personnes handicapées, des femmes en difficulté, des familles à faibles revenus, etc. À la différence de ce qui se passe dans les coopératives d’habitation, les locataires n’ont pas l’obligation de participer à la gestion de l’organisme. Toutefois, la plupart des OSBL invitent les résidents à participer aux conseils d’administration dans différents comités locataires tels que les comités de loisirs et les comités de sélection.

Des missions variées… qu’il faut soutenir Les missions des OSBL d’habitation sont variées et reflètent les besoins des communautés ; qu’il s’agisse de fournir des logements adaptés pour des personnes en perte d’autonomie issus d’un groupe culturel, d’offrir des logements et un habitat adaptés pour des personnes aveugles, de soutenir le cheminement de jeunes mères monoparentales, ou simplement d’offrir des conditions améliorées de logement pour des familles.

 

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