Jusqu’au 8 février, c’est la Semaine de prévention du suicide, qui a cette année pour thème « Parler du suicide sauve des vies ». Le suicide touche toutes les tranches d’âge. Les personnes de 65 ans et plus ne sont donc pas épargnées : en 2016, elles ont été près de 200 à décéder d’une mort évitable, le suicide. Comme tous les citoyens, les aînés peuvent vivre des problèmes de santé mentale ou avoir des idées ou des comportements suicidaires. Ces problèmes ne peuvent être considérés comme normaux ou inhérents à la vieillesse, quels que soient l’âge, l’état de santé, les difficultés vécues par ceux qui les éprouvent. Il est essentiel de repérer rapidement les signes de détresse et d’offrir les traitements requis. D’ailleurs, selon les recherches, les aînés répondent aussi bien, sinon mieux que les plus jeunes, aux traitements psychothérapeutiques.
Les personnes aînées ont contribué grandement au développement de nos communautés. Et grâce à leur apport actuel, ils continuent de façonner notre vie collective.
L’importance d’assurer un suivi étroit après une tentative de suicide
« Bien que les taux de suicide soient encore trop élevés, la tendance à la baisse doit nous encourager à poursuivre nos efforts de prévention », commente Jérôme Gaudreault, directeur général de l’Association québécoise de prévention du suicide (AQPS). Pour améliorer la prévention, il faut se soucier de l’ensemble des comportements suicidaires. Les données sur la hausse du taux d’hospitalisation pour tentative de suicide doivent donc attirer notre attention. Il est connu qu’une personne qui a fait une tentative de suicide non complétée est davantage à risque d’un passage à l’acte par la suite. Qu’elle soit hospitalisée ou non à la suite d’une tentative, nous avons la responsabilité collective de resserrer le filet humain autour d’elle. Une personne gravement accidentée de la route quitte l’hôpital avec un plan de traitement rapide et soutenu. Une personne blessée pour tentative de suicide devrait bénéficier du même type de soutien, mais psychologique. N’attendons plus de renforcer les services dans la communauté comme l’hébergement de crise, le suivi étroit et l’accès à la psychothérapie notamment. Ils ne sont pas offerts de façon égale à tous les Québécois ».
« Pour mieux prévenir le suicide, il importe de développer les connaissances de toutes les facettes du sujet et de mieux comprendre la détresse de ceux qui s’enlèvent la vie ou qui sont à risque de le faire, souligne Me Pascale Descary, coroner en chef. La prévention du suicide est au cœur de nos préoccupations et c’est pourquoi le Bureau du coroner tient à épauler la multiplicité des efforts qui aboutiront, nous l’espérons, à sauver des vies, toujours plus de vies ».
Les groupes qui veulent participer à la Semaine de prévention du suicide peuvent se rendre sur le site de l’AQPS https://www.aqps.info/semaine/ et y télécharger tout le matériel à partager ou distribuer.