21 septembre 2020

Plan de relance économique et logements sociaux

Les principaux regroupements du logement social et communautaire ont adressé une lettre à la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, madame Andrée Laforest, pour lui demander que le gouvernement du Québec « inclue le développement de logements sociaux et communautaires dans son plan de relance ».

L’Association des groupes de ressources techniques du Québec (AGRTQ), la Confédération québécoise des coopératives d’habitation (CQCH), le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), le Regroupement des offices d’habitation du Québec (ROHQ) et le Réseau québécois des OSBL d’habitation (RQOH) interpellent la ministre alors que le gouvernement s’apprête à déposer une nouvelle mouture de son projet de loi visant la relance économique et que le ministre des Finances Eric Girard prévoit présenter une mise à jour économique cet automne.

Les regroupements rappellent la situation que le Québec a connue autour du 1er juillet 2020 pour témoigner de l’urgence d’agir et illustrer le besoin de nouveaux investissements « afin non seulement d’accélérer la livraison des logements en attente, mais également d’enclencher la planification d’unités additionnelles ». « Comme vous le savez, écrivent les signataires à la ministre, en dépit des efforts qui ont été consentis, la situation de centaines de ménages demeure extrêmement précaire, alors que plusieurs n’ont pas encore trouvé une solution permanente pour se loger convenablement. Cela, dans un contexte où se pointe une nouvelle vague extrêmement préoccupante de la pandémie de la COVID-19. »

Dans le portrait de la situation que dessinent les regroupements se trouve l’érection de campements de personnes mal-logées au centre-ville de Montréal et à d’autres endroits, dont Gatineau, et le souhait des administrations municipales que des investissements additionnels soient rapidement consacrés au programme AccèsLogis. « Il apparaît clairement , précisent-ils, que les mesures comme la création de refuges temporaires sont largement insuffisantes et que des solutions pérennes doivent être mises en branle, et ce urgemment, pour qu’on puisse mettre fin à ce genre de situation. »

Disant que « le plan de relance économique rendu nécessaire pour atténuer les conséquences de la crise sanitaire est l’occasion de remédier à cette situation », l’AGRTQ, la CQCH, le FRAPRU, le ROHQ et le RQOH demandent « le financement et la réalisation d’au moins 10 000 nouvelles unités pour la prochaine année » et la planification d’investissements pour les cinq années à venir.