25 janvier 2021
Impacts nuisibles, caractère discriminatoire, menace directe à la santé et à la sécurité, sur-judiciarisation, mal adapté à la réalité, manque de sensibilité, méconnaissance des réalités : la liste est longue des méfaits qu’une coalition de groupe et de députés à l’Assemblée nationale a accolés à l’application du couvre-feu pour les personnes en situation d’itinérance.
L’exemption de ces personnes de la mesure a été réclamée dans une conférence de presse réunissant le Réseau SOLIDARITÉ Itinérance du Québec (RSIQ), le Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM), le Regroupement pour l’aide aux itinérants et itinérantes de Québec (RAIIQ) et le Collectif régional de lutte à l’itinérance en Outaouais (CRIO) et trois députés des partis d’opposition (Paule Robitaille du PLQ, Alexandre Leduc de QS et Joël Arseneau du PQ).
« En plus de son caractère discriminatoire, le couvre-feu appliqué à l’égard des personnes en situation d’itinérance représente une menace directe à la santé et à la sécurité de celles et ceux pour qui la rue demeure la seule option possible », a déclaré Annie Savage, directrice du Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) lors de la conférence de presse.
Parallèlement, La Cour supérieure doit entendre ce lundi un groupe de défense des droits des itinérants qui a déposé une requête la semaine dernière pour forcer Québec à exclure les sans-abri du couvre-feu « de toute urgence ». La Clinique juridique itinérante (CJI) juge en effet que le couvre-feu est constitutionnellement invalide et sans effet puisqu’il viole les droits protégés par la Charte canadienne des droits et libertés en étant appliqué aux personnes en situation d’itinérance.