Montréal, le 26 juin 2024 – À quelques jours d’un autre 1er juillet qui conduira de nombreux ménages locataires à la rue, le Réseau québécois des OSBL d’habitation (RQOH) et ses fédérations régionales déplorent l’aggravation de la crise du logement et la croissance du nombre de personnes en situation d’itinérance, de vulnérabilité ou qui sont logées de manière inconvenable.
« Nous sommes bouleversés de voir la situation de nombreux ménages qui, en raison de la pénurie de logements réellement abordables, sont actuellement forcés de demeurer dans un logement inadéquat, inadapté, trop petit, trop cher ou même insalubre », déclare le porte-parole du RQOH, André Castonguay.
Le dernier dénombrement de personnes en situation d’itinérance visible s’élevait à environ 10 000 individus au Québec. L’itinérance a augmenté de 44 % en cinq ans et aucune région n’y échappe. « Les organismes de première ligne qui travaillent auprès des personnes itinérantes sont débordés et ont peu de moyens », commente André Castonguay.
Dans une note publiée le 17 juin dernier, l’IRIS rappelle que la présente « crise du logement n’est pas un phénomène récent et [que] les statistiques des 20 dernières années révèlent que les causes du problème doivent être cherchées ailleurs que dans un déficit d’investissement causé par une réglementation trop contraignante ».
L’Institut appelle ainsi à « repenser les modèles d’investissement et de développement résidentiels qui ont prévalu jusqu’ici, [puisque] ce que l’on construit plus vite ne répond pas pour autant aux besoins et ne participe pas à régler la crise du logement », comme l’explique Louis Gaudreau, co-auteur de la note.
À l’occasion des Journées d’étude sur le logement social et communautaire qui se sont tenues récemment à Montréal, les partenaires du milieu de l’habitation communautaire sont arrivés à la conclusion qu’il est impératif d’augmenter la proportion de logements hors marché à 20 % du parc immobilier. « Pour répondre à cet objectif, les fournisseurs de logements sociaux et communautaires ont besoin d’un programme de financement à la fois prévisible, pérenne et adéquatement doté », analyse André Castonguay.
Outre la construction de nouvelles unités, la démarchandisation d’une partie du parc immobilier demeure une avenue à privilégier. Des exemples récents de reprises d’immeubles par des OSBL d’habitation ont démontré la pertinence d’une telle démarche pour le bien-être des locataires.
L’année 2024 ne fera pas exception, la « crise du premier juillet nous rappelle que le gouvernement du Québec n’a toujours pas de vraie politique en matière d’habitation. Les besoins sont immenses, la détresse des gens est palpable. Il faut agir ! », conclut le porte-parole du RQOH.
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Source :
Claude Rioux, responsable des communications
514 523-6928 (appels/textos), c.rioux@rqoh.com
À propos du RQOH :
Le Réseau québécois des organismes sans but lucratif d’habitation (RQOH) est composé de 8 fédérations régionales qui représentent 1 200 organismes autonomes et indépendants des gouvernements. Sur l’ensemble du territoire québécois, ceux-ci offrent près de 55 000 logements. La mission du RQOH contribue à la reconnaissance, au développement et à la pérennité du mouvement des organismes communautaires d’habitation ainsi qu’au droit au logement et à l’amélioration des conditions d’habitation des Québécois·es.