Le RQOH et ses fédérations régionales invitent leurs membres et partenaires à se joindre à la campagne de mobilisation menée par l’organisme Ex Aequo pour le logement universellement accessible (LUA).
L’objectif de la campagne est de sensibiliser les député.es provinciaux et fédéraux (par l’envoi d’une lettre) aux besoins d’accessibilité et d’adaptabilité des logements, et de les inviter à rehausser en ce sens les normes de construction.
Ex Aequo est un organisme montréalais qui promeut et défend les droits des personnes ayant une déficience motrice. L’accessibilité et l’adaptabilité dont il est question ici est d’ordre physique et donc assez conventionnel, puisque nos espaces publics répondent pour la plupart déjà à des normes appréciables à cet égard : rampes d’accès, ascenseurs, stationnements réservés, etc.
Définition
Toutefois, lorsqu’il est question d’accessibilité et de logement, notre appréhension se limite souvent à l’image d’une personne aînée et d’un bain. Certes, 57,2 % des personnes de 65 ans et plus vivent avec une ou plusieurs incapacités, mais c’est aussi le cas de 28 % des 15-64 ans.
De plus, les personnes vivant avec des incapacités sont en proportion presque trois fois plus nombreuses que les personnes sans incapacité à avoir un besoin impérieux de logement. (1)
Les besoins en accessibilité et adaptabilité des logements concernent ainsi une part importante et diverse de la population, et vont au-delà de l’enjeu du bain : il y a aussi par exemple la hauteur des comptoirs, l’ouverture horizontale du four, la largeur des cadres de portes, etc.
Quant aux normes de construction pour l’accessibilité et l’adaptabilité en logement, le Canada accuse un retard évident sur les autres pays de l’OCDE. Comme normes se trouvent autant dans la législation fédérale que dans la législation provinciale, nous vous invitons à faire parvenir une lettre tant à votre député.e provincial.e que fédéral.e.
Le RQOH soutient cette campagne car les besoins en accessibilité et adaptabilité physique sont réels et que le rehaussement des normes en construction est un élément certain de solution.
Le logement universellement accessible, par sa définition même, vise bien au-delà de la déficience motrice ou du handicap physique. Il s’agit d’un concept d’aménagement fondé sur l’équité et l’inclusion, voulant que toute personne, quelles que soient ses capacités, puisse bénéficier des mêmes opportunités et de la même autonomie dans l’accès et l’utilisation d’espaces d’habitation.
Élargir la notion
Aussi, nous profitons de cette campagne pour réitérer que l’accessibilité des logements est un enjeu aussi pour les personnes en situation de handicap autre qu’une déficience motrice, telles que les personnes autistes, vivant avec une déficience intellectuelle ou encore un traumatisme craniocérébral. Pour ces personnes, l’accessibilité signifie aussi l’insonorisation, l’intensité lumineuse et l’accès à des services de soutien en autonomie résidentielle ou à la vie communautaire, par exemple.
Pour être réellement universelle, la notion de LUA est donc appelée à s’élargir. D’ici-là, nous vous invitons à remplir ces lettres et les faire parvenir à vos député.es respectifs, afin que les normes de la construction soient rehaussées tout comme l’accessibilité physique des logements.
Modèle de lettre pour député.e provincial.e
Modèle de lettre pour député.e fédéral.e
En apprendre plus sur la campagne d’Ex Aequo
(1) Passerelle, Vol. 13, numéro 3. Décembre 2021. Office des personnes handicapées du Québec.
Pour toute question sur cette publication, vous pouvez rejoindre Pierre-Luc Fréchette, conseiller aux affaires publiques et juridiques, à l’adresse suivante : pl.frechette@rqoh.com