COVID-19, anxiété, santé mentale et violences au foyer

Le stress, l’anxiété et la déprime, chez les locataires et le personnel des OSBL d’habitation, ne manqueront pas de croître à mesure qu’augmentera inévitablement le nombre de personnes atteintes par la COVID-19 et que perdureront les mesures de confinement.

Le premier ministre François Legault a justement abordé la question lors de son point de presse quotidien du 30 mars. « Je comprends que des gens sont anxieux, déprimés. Je veux dire aux gens: si vous sentez que vous perdez le contrôle, n’hésitez pas à consulter », a lancé le premier ministre, avant d’ajouter : « La santé mentale, c’est aussi important que la santé physique. »

En OSBL d’habitation, il faut être attentif à la santé physique et à la situation sanitaire, mais les équipes doivent également jongler avec des besoins urgents en matière de finances, de matériel et de ressources humaines. La capacité de payer, chez les locataires, peut également être mise à dure épreuve, ce qui ajoutera à l’angoisse liée à la crainte de la maladie.

Christine Grou, présidente de l’Ordre des psychologues du Québec, a déclaré que pour préserver sa santé mentale, « le meilleur conseil qu’on peut donner aux gens, c’est de faire de l’exercice physique ». La psychologue recommande aussi de garder une certaine routine, soit de prévoir des moments pour des activités plus intellectuelles, sportives et de divertissements tout simplement. « C’est important de bien dormir aussi, car le manque de sommeil, ça peut rendre plus irritable », rappelle-t-elle.

Des ressources :

Ligne d’écoute et d’intervention téléphonique 24/7 pour les gens qui souffrent de solitude, de stress, de détresse ou qui ont besoin de se confier : 1 866 277-3553 / 1 866 APPELLE

Le mouvement santé mentale Québec met des ressources sur son site Internet : https://www.mouvementsmq.ca/besoin-d-aide, dont :

• Tel-jeunes : 1 800 263-2266 ou / com pour clavarder en ligne
• Pairs aidants j’écoute :1 800 425-9301
• Retrouvez le centre d’écoute le plus proche de chez vous sur le site de l’Association des Centres d’écoute téléphonique du Québec

Violences conjugales, abus et pandémie

Selon la criminologue Claudine Simon, « la violence conjugale ne cessera pas en contexte de crise, elle augmentera fort probablement ». La situation pourrait être catastrophique pour des milliers de femmes et d’enfants. « La peur, l’anxiété, l’insécurité, le grand stress économique et la charge familiale qui s’ajoutent au vécu des familles risquent de devenir des facteurs pouvant précipiter une escalade de violence. »

Des ressources :

• SOS violence conjugale : 1·800·363-9010
• Ligne Aide Abus Aînés (AAA) : 1·888·489-2287
• Agression sexuelle : 1-888-933-9007

Bien que nos milieux communautaires soient plus favorables à l’entraide et à l’écoute, ils ne sont pas exempts de violences et de détresse psychologique. Ces questions doivent nous concerner et, en ces temps de crise, la distanciation physique doit s’accompagner d’un resserrement des liens de protection mutuelle.