6 mars 2020
À quelques jours du dépôt du deuxième budget du gouvernement Legault, l’opposition officielle a fait part de ses attentes concernant le crédit d’impôt pour maintien à domicile des aînés. La députée de Fabre et porte-parole libérale pour les aînés et les proches aidants, Mme Monique Sauvé, invite en effet le gouvernement à revoir le mode de calcul de ce crédit d’impôt pour qu’il prenne mieux en considération les besoins des aînés à faible revenu.
La proposition libérale, qui a été présentée lors d’une rencontre tenue au Manoir du Ruisseau (un organisme membre de la Fédération de Laval, Laurentides et Lanaudière des OSBL d’habitation), s’inspire largement des recommandations faites par le RQOH, qui suggère l’introduction d’un taux de remboursement dégressif plus favorable pour les contribuables à faible revenu. L’hypothèse retenue par le Parti libéral aurait pour effet d’augmenter d’environ 100 millions de dollars les sommes transférées aux quelque 270 000 aînés actuellement bénéficiaires dont le revenu est inférieur à 50 000 $. Dans son communiqué, l’opposition officielle, par la voix de son porte-parole en matière de finances, M. Carlos Leitão, affirme qu’il faut donner les moyens aux aînés les plus vulnérables de pouvoir demeurer à la maison le plus longtemps possible.
Dans un reportage diffusé sur TVA Nouvelles, le secrétaire général du RQOH, Jacques Beaudoin, s’est dit d’avis qu’il est en effet temps de revoir ce programme afin de le rendre plus juste pour les aînés à faible revenu. Actuellement, pour un même panier de services, une personne qui a les moyens d’habiter dans une résidence de luxe reçoit un crédit d’impôt plus important que celle qui habite dans une résidence sans but lucratif.
En réponse à l’interpellation de l’opposition, la ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Mme Marguerite Blais, a tenu à préciser que le gouvernement a déjà entrepris des travaux en vue de revoir ce crédit d’impôt, afin de le rendre « plus équitable et plus efficace ». Un objectif auquel adhèrent le RQOH et les 24 000 ménages aînés qui habitent en OSBL d’habitation.