28 novembre 2016
Au moins 1 200 personnes ont participé à l’événement majeur qu’est maintenant Housing central, la rencontre des personnes impliquées dans les OSBL et les coops d’habitation de la Colombie-Britannique. De la même façon que lors du Colloque biannuel du RQOH, Housing central est l’occasion de participer à plusieurs dizaines d’ateliers regroupés sous quatre thèmes (leadership, gestion, mise en valeur des actifs et inclusion en habitation), d’entendre des conférenciers, de recevoir des annonces politiques municipales, provinciales et fédérales.
La collaboration entre les deux regroupements d’OBNL (60 000 logements) et de coopératives (14 000 logements) et le fait que ceux-ci profitent de l’occasion pour y tenir leurs assemblées générales annuelles n’est pas étrangère au succès de foule de Housing central. Toutefois, on peut aussi croire que, comme disent les Anglais, la nécessité est la mère de l’invention. Ainsi, si une importante partie des présences est due aux besoins opérationnels des gestionnaires de logements communautaires, aux défis des fins de convention, aux exigences en entretien, on peut aussi, surtout, constater dans cet événement l’immense appétit pour la recherche de façons de développer de nouvelles unités de logement communautaire.
Alors que la province est confrontée au vieillissement d’une partie des locataires, à l’augmentation de l’itinérance et à la croissance importante d’une classe de working poor, les pressions inflationnistes immenses qui pèsent sur le parc de logements privés existants et le manque de construction de nouveaux logements locatifs forcent les opérateurs de logements communautaires à chercher toutes les façons possibles et imaginables pour augmenter l’offre de logements «abordables». Tout cela dans un contexte où il n’y a pas, il faut le rappeler, de programme provincial ou fédéral de développement de logements sociaux (outre des prêts à bas taux de 35 ans de la part de BC Housing). Ainsi, les partenariats avec les municipalités, les Land trusts, les démolitions et reconstructions plus denses foisonnent.
Ce qui ne veut pas dire que les organismes aspirent à se passer de l’aide gouvernementale fédérale et provinciale. L’annonce du ministre Duclos, le 22 novembre, a été écoutée attentivement, tout comme les discours du ministre de l’Habitation de Colombie-Britannique et le chef du NPD-BC. Mais, affamés, les organismes semblent déterminés à développer, avec ou sans aide gouvernementale, le parc de logement social et communautaire.
C’est François Giguère, l’un des dirigeants de SOLIDES, un OSBL qui gère un important parc de logements dans la région de Châteauguay, qui a participé au congrès de l’Association des OSBL-H de la Colombie-Britannique en tant que représentant du RQOH.