28 août 2020

Du logement social pour les étudiant·es à Montréal

La première réalisation de l’Unité de travail pour l’implantation de logement étudiant (UTILE) sera un ensemble de 90 logements situé rue Papineau, juste en face du parc Lafontaine à Montréal. L’organisme sans but lucratif UTILE est un membre de soutien de la FOHM.

Le projet a été réalisé « hors programme » puisqu’il n’était pas admissible au programme québécois AccèsLogis. Il a néanmoins reçu une contribution de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) via le Fonds d’innovation pour le logement abordable. Le projet bénéficie égaement d’un soutien imporant de la part des étudiant·es de l’Université Concordia à travers le fonds PUSH (Popular University Student Housing), grâce auquel l’association étudiante a pu fournir à UTILE 1,8 million de dollars en capital initial. Le projet de logements comme tel prend la forme d’une coopérative (la Coopératice la note des bois), mais d’autres projets à venir pourraient adopter le modèle OSBL d’habitation.

Dans un communiqué émis le 14 août, la SCHL expliquait : « Il peut être extrêmement difficile pour les étudiants de trouver un logement sûr, abordable et convenable. Les budgets serrés, le coût de la vie en milieu urbain et le manque d’expérience dans la négociation avec les propriétaires font que les étudiants adoptent des conditions de vie qui ne sont pas idéales. Il n’est pas rare que 4, 5 ou 6 étudiants s’entassent dans des logements ayant besoin de réparations importantes. Ces facteurs peuvent exercer un stress excessif chez des jeunes qui, souvent, vivent loin de la maison pour la première fois. »

L’édifice a été conçu par la firme d’architectes Rayside Labossière, un allié de longue date du milieu du logement social au Québec et a réalisé de nombreux projets.

Il apparaît important de développer de nouveaux modèles de logement étudiant, car comme le note UTILE, les résidences étudiantes logent « seulement 7% de la population étudiante québécoise qui réside hors du domicile familial » et « ne répondent pas à la demande croissante de cette population vivant souvent sous le seuil de faible revenu. »