La communauté
Les OSBL d’habitation, « c’est bien plus que du logement », comme le veut le slogan de la FOHM dont la fondation est d’ailleurs membre. C’est un point que veut souligner Amine : « Tous les voisins de Manon, ce sont des personnes handicapées, des gens qui vivent la même chose qu’elle, ce sont ses pairs. » On trouve quand même une diversité parmi les locataires. Il y a les étudiants qui demeureront là pour un temps seulement jusqu’aux retraités qui s’installent pour le reste de leur vie. Peu importe, l’entraide est toujours présente : on se monte les colis, on se rend de menus services – c’est comme naturel.
Et puis il y a les activités de groupe, le café-rencontre, des formations pour l’utilisation d’appareils et de logiciels adaptés, des sessions de yoga. On « écoute » des films à défaut de les regarder. Pour l’instant, Manon ne participe pas tellement. « C’est complètement libre. Si on a le goût, on a le goût, sinon ce n’est pas grave », explique Amine. Manon s’exclame : « Je n’ai pas besoin qu’ils viennent me montrer à me faire à manger ! J’étais cuisinière, avant. Le plus dur c’est de ne pas brûler mes asperges. »
Pour financer ces activités, l’organisme peut puiser dans l’enveloppe du « soutien communautaire en logement social » mis à la disposition des groupes par le ministère de la Santé et des Services sociaux. « Cela nous permet de payer les agents communautaires qui viennent organiser des activités en semaine », nous dit Amine.