24 mai 2016
Les appuis sont de plus en plus nombreux pour que les nouveaux fonds disponibles dans le cadre de la Stratégie des partenariats de lutte contre l’itinérance (SPLI) soient attribués avec une approche globale, et ce, le plus rapidement possible. Dans le budget qu’il a déposé à la fin mars, le gouvernement Trudeau a annoncé l’ajout de 111,8 millions de dollars sur deux ans au budget consacré à la SPLI. Rappelons que le budget du programme n’avait jamais été indexé depuis son lancement à la fin des années 1990. Accueillie comme une bouffée d’air frais, cette décision ouvre la porte à une révision des critères du programme remanié il y a deux ans par le gouvernement Harper en faveur de l’approche « Logement d’abord ». Pendant ces deux années, la vision particulièrement étroite de l’approche Harper a considérablement réduit le soutien apporté au montage financier de projets en immobilisation.
Avec plus de 400 autres organismes et intervenants concernés par la lutte à l’itinérance, le RQOH, la FOHM et le ROSHCO ont récemment signé une lettre demandant au ministre Duclos et à son homologue québécoise, Lucie Charlebois, que les nouveaux fonds soient attribués le plus rapidement possible selon l’approche généraliste et communautaire, qui prévalait lors de la création du programme. Cette demande a reçu un appui de taille cette semaine, alors que le conseil municipal de Montréal a adopté une résolution unanime demandant l’investissement de fonds permettant de « financer une diversité d’interventions visant à prévenir et réduire l’itinérance », en fonction des besoins identifiés par les communautés locales concernées. Ainsi, les nombreuses représentations que les organismes du milieu ont patiemment multipliées au cours des dernières années vont enfin porter fruit au cours des prochaines semaines.
C’est le Regroupement d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) qui a été à l’origine de la campagne de lettres « Itinérance : 10 millions à investir ».