21 juin 2016
Le 21 juin, jour du solstice d’été, est tout désigné pour rendre hommage aux Premières Nations, aux Inuits et aux Métis du Canada. Ces descendantes et descendants de ceux qui habitaient ce territoire avant l’arrivée des Européens sont une partie fondamentale du pays.
Mais il n’est pas inutile de citer ici une des conclusions essentielles du rapport de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, publié en avril 2015 : «Pendant plus d’un siècle, les objectifs centraux de la politique indienne du Canada étaient les suivants : éliminer les gouvernements autochtones, ignorer les droits des Autochtones, mettre fin aux traités conclus et, au moyen d’un processus d’assimilation, faire en sorte que les peuples autochtones cessent d’exister en tant qu’entités légales, sociales, culturelles, religieuses et raciales au Canada. L’établissement et le fonctionnement des pensionnats ont été un élément central de cette politique, que l’on pourrait qualifier de “génocide culturel”.»
Aussi le RQOH tient-il à rappeler que la justice la plus élémentaire voudrait que les gouvernements du Canada et du Québec fassent tout en leur pouvoir pour honorer leurs engagements et s’acquitter de leur responsabilité vis-à-vis des peuples autochtones, notamment en ce qui a trait au logement.
Toutes les enquêtes indiquent qu’une proportion alarmante des logements situés dans les communautés des Premières nations ont besoin de réparations majeures, qu’ils sont souvent de taille insuffisante compte tenu de la grosseur des familles. Les impacts d’une telle situation sur l’aggravation des problèmes sociaux mettant en danger la sécurité et le développement des enfants ne sont plus à démontrer.
La «nouvelle relation» avec les peuples autochtones annoncée par le gouvernement libéral, qui prévoit une enveloppe de 1,5 milliard de dollars en 2016 pour améliorer leurs conditions de vie ne constituera un pas dans la bonne direction que si elle est suivie d’effets concrets. Quant gouvernement québécois, l’incertitude qui règne sur l’avenir des programmes de la Société d’habitation du Québec fragilise le développement de nouveaux logements sociaux, ce qui affecte plus particulièrement les secteurs ayant les besoins les plus criants, dont les Autochtones.
En cette Journée nationale des Autochtones, le RQOH salue donc la vitalité et la résilience des Premières Nations, des Inuits et des Métis du Canada et est fier de se mettre à leurs côtés dans la marche pour la réalisation du droit à un logement décent et abordable pour tous et toutes.