18 novembre 2021
La semaine dernière, la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, a été interpellée de nouveau à propos des enjeux touchant le logement à la période des questions à l’Assemblée nationale, et deux fois plutôt qu’une.
Mardi, la députée de Vaudreuil et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’habitation, Marie-Claude Nichols, a demandé à la ministre si elle comptait répondre aux préoccupations des élus municipaux au lendemain des élections du 7 novembre et convoquer un sommet sur l’habitation. En réponse, la ministre a pour une première fois reconnu, bien qu’apparemment de façon involontaire, l’existence d’une crise du logement… Pas question, cela dit, de convoquer un tel sommet – madame Laforest s’en est remis aux « grands forums » que son gouvernement, a-t-elle dit, a été « le seul à offrir ».
Deux jours plus tard, c’était au tour du député de Laurier-Dorion et porte-parole de la deuxième opposition, Andrés Fontecilla, d’interroger la ministre, cette fois à propos d’un projet de loi qu’il a déposé pour imposer un gel des loyers en 2022. Reprenant la balle au bond, le député s’est réjoui que la ministre ait enfin prononcé les mots crise du logement, « après des années de déni ». Tout en écartant la proposition du député, la ministre a tenté de nuancer son intervention de l’avant-veille, en précisant que « la crise du logement, ce n’est pas partout au Québec » et que celle-ci ne touche en fait que « quatre, cinq villes ».
On pourra constater ce 25 novembre si tout cela se traduira par de nouveaux engagements lors du dépôt du mini-budget de son collègue Eric Girard. Ce qui a fait dire à Andrés Fontecilla : « J’espère au moins [que la ministre Laforest] fait la file devant le bureau du ministre des Finances pour réaliser la promesse de 15 000 logements sociaux. »