2 septembre 2017
Travailler seul n’est pas un danger en soi et cela se produit tous les jours dans nos immeubles. Dans ce cas néanmoins, les contraintes et donc les risques de travail sont multipliés, ce qui rend souvent plus difficile l’intervention des secours. Par conséquent, il est important que l’employeur se pose certaines questions, identifie les situations de travail isolé, en évalue les risques et mette en place une démarche de prévention.
Comment définir une situation de travail isolé? C’est avant tout ne pouvoir compter que sur soi-même en cas de problème, travailler dans un environnement où l’on ne peut être vu ou entendu directement par d’autres personnes. On peut être en situation d’isolement sans être isolé, il suffit pour cela, par exemple, que les personnes qui vous entourent ne soient pas d’une aide efficace.
En tant qu’employeur, vous vous devez de réfléchir à ces situations et avant tout de les identifier. Puisqu’elles ne peuvent pas toutes être évitées, vous devez les prendre en compte dans le cadre de l’obligation générale de sécurité qui incombe à tout employeur. L’article 322 du Règlement sur la santé et la sécurité du travail (RSST) mentionne : « Travaux dans un lieu isolé: Lorsqu’un travailleur exécute seul un travail dans un lieu isolé où il lui est impossible de demander de l’assistance, une méthode de surveillance efficace, intermittente ou continue, doit être mise en application. »
Identifier les situations à risque
L’identification et l’évaluation des risques sont les éléments clés de toute démarche de prévention, une démarche qui doit d’ailleurs être régulièrement renouvelée. Ils permettent de choisir les actions de prévention techniques, humaines ou organisationnelles à apporter. Tous les éléments susceptibles d’avoir des conséquences sur le travail du salarié doivent être identifiées et pris en compte : durée de l’isolement, dangerosité des tâches, lieu du travail, environnement immédiat, etc. Chaque situation de travail doit être analysée au cas par cas et il est recommandé de consigner par écrit les résultats de l’évaluation et de les mettre à jour annuellement.
Pour chaque situation identifiée, plusieurs facteurs sont donc à considérer. Nous en identifions ici quelques-uns, tout en rappelant que les circonstances ne sont jamais parfaitement identiques et qu’il faut adapter son analyse au cas par cas :
Une politique propre à l’organisme sur le travail seul devrait également énumérer toutes les tâches présentant des dangers et qui ne devraient jamais être menées seul. Elle devrait également inciter à ne pas entreprendre un travail identifié comme dangereux sans l’aide d’une deuxième personne.
Elle devrait également contenir une liste de procédures écrites couvrant les situations de travail dangereux, comme :
L’objectif n’est pas, bien entendu, d’interdire le travail seul, mais simplement de l’encadrer au mieux et définir si besoin des balises sur ce que le travailleur peut entreprendre seul ou non.
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Si votre organisme est membre de la mutuelle des OSBL, contactez votre conseiller en prévention pour en parler, identifier les risques et mettre en place des procédures.
Quelques liens utiles :
Mutuelle de prévention des OSBL d’habitation