26 août 2020

Le RQOH à Québec et dans Chaudière-Appalaches

La directrice générale du RQOH Chantal Desfossés est cette semaine « en résidence » à la Fédération des OBNL d’habitation de Québec Chaudière-Appalaches. Elle a d’abord visité mardi le Centre communautaire et résidentiel Jacques-Cartier dont les activités s’adressent à des jeunes de 16 à 35 ans au moyen de 27 logements sociaux, d’une dizaine de projets et d’ateliers et d’une vie communautaire active.

« C’est depuis le printemps que je voulais visiter le territoire de chacune des fédérations régionales qui composent le RQOH, dit Chantal Desfossés. Le confinement avait reporté à plus tard le projet, que je suis heureuse de remettre en branle aujourd’hui. »

Huit fédérations régionales d’OSBL d’habitation sont regroupées au sein du RQOH, celle de Québec, Chaudière-Appalaches figurant parmi celles qui ont le plus de membres, plus de 160. « S’approcher davantage des gens qui composent les équipes régionales, mieux connaître les besoins de leurs membres sur le terrain, je suis ici pour apprendre et échanger », dit la directrice générale.

Mme Desfossés (à gauche), accompagnée, dans l’ordre habituel, de : André Castonguay, directeur général de la FROHQC et Éric Lemieux, Édith Vallières et Ludovic Dusseault (respectivement administrateur, directrice générale et président du Centre Jacques Cartier).

Le lendemain de cette visite, Chantal Desfossés et André Castonguay, qui est aussi président du RQOH, se sont rendu·es dans Chaudière-Appalaches pour visiter Le Gîte Saint-Isidore, une résidence pour aîné·es de 21 logements exploités par un organisme sans but lucratif. « Quel beau modèle que celui des OSBL !, s’exclame la directrice générale du RQOH, on a de quoi être fiers et il faut le faire reconnaître. »

La résidence pour personnes âgées Le Gite, entre André et Chantal, Lyne Arsenault, adjointe, et Roger Dion, directeur général.

Les cuisines, le ventre de tout milieu de vie, surtout dans les résidences pour aîné·es qui offrent, en plus du logement, un service de repas, font toujours l’objet d’une attention particulière. Il faut trouver des formules d’organisation visant à maximiser les achats, à varier les menus, à assurer la qualité des repas ainsi qu’à outiller et former le personnel afin d’assurer un suivi de la satisfaction des locataires et résidant·es.

La cuisinière du Gîte, Mme Lorraine Leclerc.

Ensuite, direction Saint-Georges de Beauce pour visiter les installations de la maison d’hébergement Au Bercail. Cet organisme, qui existe depuis 35 ans, a pour mission d’accueillir, d’héberger et d’accompagner toute personne ayant besoin d’un temps d’arrêt ou de soutien pour lui permettre de reprendre du pouvoir sur sa vie : services d’hébergement en itinérance, hébergement de crise, hébergement de transition en santé mentale, lits multifonctionnels en dégrisement et, depuis peu, hébergement « nouveaux soins alternatifs » (NSA) en santé mentale.

À l’OSBL-H Le Bercail, de gauche à droite : Sarah Bellemare, coordonnatrice, et Cathy Fecteau, directrice générale, accompagnées de Chantal Desfossés et d’André Castonguay.

« Cette tournée des milieux me permet de rencontrer des piliers bâtisseurs, des personnes engagées et ingénieuses qui trouvent toujours des solutions peu importe les problèmes. » À l’ordre du jour des discussions : les enjeux reliés à la Covid-19, le développement de nouvelles phases, l’obtention de subvention au loyer pour la clientèle la plus vulnérable, les liens avec le réseau de la santé.

Après Saint-Georges, cap sur Saint-Prosper pour rencontrer l’équipe de la Résidence Le Tremplin, qui compte 16 logements adaptés mis en place pour répondre aux besoins de personnes du territoire vivant avec un handicap.

La visite de la Maison Le Tremplin a donné lieu à la prise d’un traditionnel « selfie » en plongée avec Marie-Josée Boutin, sa coordonnatrice.

« Ce sont vraiment de beaux milieux, dit Chantal Desfossés. J’ai pu voir toute la créativité des gens sur le terrain. La diversité aussi qui est propre au modèle OSBL, en visitant en l’espace de quelques jours des milieux pour les jeunes et les moins jeunes, les personnes vivant la toxicomanie ou la solitude, etc.

Dans une analyse qu’il a fait en 2019 du comté fédéral de Beauce-Sud où se trouvent Saint-Georges et Saint-Prosper, le RQOH écrivait que dans cette circonscription « la situation du logement devient une préoccupation majeure et une cause d’appauvrissement d’une bonne partie de la population, sans que des mesures concrètes soient mises en place. » Aujourd’hui, André Castonguay, le DG de la fédération régionale, confirme : « Un ménage sur trois consacre plus de 30 % de son revenu aux frais de logement dans Saint-Georges et 12 % des ménages locataires dépensent plus de 50 % de leur revenu pour payer le loyer. Le secteur de l’habitation communautaire, avec sa vitalité et son savoir-faire, peut faire partie de la solution au manque de logement abordable. »