1 décembre 2003

Le RQOH appui l’intention du ministre Couillard de réglementer les résidences privées

COMMUNIQUÉ

Pour diffusion immédiate

Le Réseau québécois des OSBl d’habitation appui l’intention du ministre Couillard de réglementer les résidences privées et souhaite que le ministre s’associe aux démarches déjà en cours

Montréal, le 12 décembre 2003. Lors d’une intervention à l’Assemblée nationale le 10 décembre dernier, le ministre de la Santé et des services
sociaux, M. Philippe Couillard évoquait l’intention de doter le Québec d’un mécanisme de certification et de vérification de la qualité dans les résidences
privées qui accueillent des personnes âgées ou des personnes souffrant de problèmes psychiatriques. Le Réseau québécois des OSBL d’habitation appuie
une telle démarche.
Le Réseau québécois des OSBL d’habitation regroupe des organismes sans but
lucratif qui offrent des services d’habitation à des clientèles diverses, en
particulier aux personnes âgées et à des clientèles fragilisées. Près de 30 000
unités de logement au Québec sont gérées par des OSBL responsables dont la
mission première est d’offrir des services de qualité.
Le Réseau québécois des OSBL d’habitation approuve cette démarche et est
d’avis que toute définition de certification par le ministre devrait se faire en
collaboration avec les représentants des gestionnaires des immeubles, qui
travaillent déjà cette question. « Nous participons déjà à l’intérieur du
programme d’appréciation de la clientèle « Rose d’Or » à la définition de
normes nationales pour les résidences de personnes âgées. Nous espérons que
la démarche du ministre sera issue des travaux de ce comité plutôt qu’effectué
en parallèle » a souligné Serge Bergeron, président du RQOH.
C’est ce souci de la qualité des services qui a amené le RQOH et plusieurs de
ses partenaires à insister auprès du ministère de la Santé et des service sociaux
et auprès également de la Société d’habitation du Québec pour qu’ils se
penchent sur les difficultés de financement des services de support
communautaires dans ces immeubles. Car au delà de la conformité des
immeubles, les services de soutien communautaire qui y sont offerts sont de
première importance pour assurer un milieu de vie de qualité aux résidents. Or
les OSBL, par leur mission, s’adressent à des clientèles le plus souvent
démunies qui ne peuvent payer pour ces services. Jusqu’ici, les OSBL ont fait
des miracles pour assurer des services de qualité mais les forces s’épuisent et
les clientèles sont de plus en plus lourdes.
C’est pourquoi, pour le Réseau des OSBL d’habitation, il est crucial que la
définition de normes de qualité et d’une certification soit faite simultanément
à un programme de financement du soutien communautaire en OSBl
d’habitation. Selon Serge Bergeron, « On peut difficilement imaginer que les
situations d’abus dans les résidences privées se retrouvent dans les OSBL, mais
la qualité des service qui y sont offert souffrira si une reconnaissance du
soutien communautaire et son financement par le ministère de la Santé et des
services sociaux ne sont pas mis de l’avant rapidement. »
Déjà, des projets ont dû réduire leurs services et au moins un autre cas porté à
l’attention du ministère, l’organisme Mon Chez Nous de Gatineau, qui a faillit
ne pas ouvrir une résidences pour personnes fragilisées puisqu’il ne pouvait
assurer les service de soutien communautaire et qu’une aide d’urgence vient
de sauver.
C’est pourquoi, le Réseau québécois des OSBL d’habitation demande une
intervention rapide pour trouver une solution globale au problème de
financement du soutien communautaire en OSBL d’habitation avant que cette
situation ne se reproduise ailleurs.

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