6 décembre 2011
Loin de moi l’idée de profiter de cette tribune pour dénoncer la distribution, disons discutable, des subventions octroyées pour le soutien communautaire dans les régions de la Mauricie et du Centre-du-Québec, alors que pratiquement la totalité du financement a été allouée aux OMH, mais permettez-moi de soulever la question suivante : est-ce normal que nos membres doivent, faute de mieux, s’orienter vers d’autres sources de financement afin de pouvoir offrir du soutien communautaire? Je pense que non. Mais comme dans le monde des OSBL nous sommes habitués de nous débrouiller, eh bien, c’est ce que nos membres ont fait!
En septembre dernier, quelques-uns de nos membres ont donc présenté, conjointement, une demande de subvention dans le cadre du programme Soutien aux initiatives visant le respect des aînés (SIRA). L’objectif du projet est de maintenir les aînés dans leur milieu de vie le plus longtemps possible dans des conditions sécuritaires et sécurisantes. Leur idée? Embaucher un intervenant qui pourrait visiter nos aînés régulièrement pour leur apporter un soutien psychologique et émotif et les aider à communiquer leurs besoins aux instances publiques. De plus, ils souhaiteraient créer une ligne d’urgence qui permettrait à ces personnes de parler à cet intervenant en cas de détresse. En prime, il pourrait agir de la même façon pour la clientèle immigrante de ces organismes. Ces derniers aimeraient, ultimement, créer une cohésion entre ces deux groupes et organiser des activités qui pourraient briser leur isolement et favoriser leur intégration. Ces activités auraient, bien entendu, un caractère écologique ou social. Revitaliser un quartier en plantant des arbres ou des fleurs, peindre les immeubles ou encore créer des oeuvres d’art qui pourraient être mises en valeur sont des exemples de ce qui pourrait être fait. Bref, il s’agit là bel et bien d’un projet de… soutien communautaire !
La leçon que l’on peut tirer de cette histoire est que les organismes que nous représentons ont tellement à coeur le bien-être physique et psychologique de leurs résidants qu’ils n’hésitent pas à sortir des sentiers battus afin de financer leurs projets de soutien communautaire. Nous ne le répéterons jamais assez : les OSBL d’habitation ont leur place et méritent d’être appuyés dans leurs démarches pour offrir à ceux qui en ont besoin non seulement du logement abordable, mais aussi une qualité de vie.
Afin d’éviter de terminer sur cette note un peu trop revendicatrice pour un mois de décembre, j’aimerais, au nom de tous les membres du conseil d’administration de la FROHMCQ et en mon nom, souhaiter à tous nos membres et à tout le Réseau, un excellent temps des Fêtes !
Vanessa Bouchard
Agente aux communications, FROHMCQ.