26 juillet 2022

Les mythes de la crise du logement

Certains mythes de la crise du logement persistants éclipsent la pleine mesure de la crise du logement dans le discours public. Bien que le gouvernement du Québec a finalement joint sa voix au consensus selon lequel cette crise existe bel et bien au Québec, une nouvelle étude parue récemment illustre que les gouvernements doivent changer d’approche pour mesurer et assurer l’accessibilité en matière d’habitation.

Intitulée Trois mythes sur la crise immobilière, la fiche socioéconomique est rendue publique par l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS).« Sur le marché immobilier, il est évident qu’il y a une crise d’abordabilité qui empêche les ménages de répondre adéquatement à leur besoin de se loger », soutient Marie-Sophie Banville, chercheuse associée à l’IRIS et autrice de la fiche socioéconomique.

Cependant, la persistance de certains mythes concernant le marché immobilier et l’accès à la propriété nuit à la résolution de cette crise.

  • Mythe n° 1 : Montréal est plus abordable que Vancouver et Toronto. Cette formule maintient un rapport d’équivalence avec des villes qui pulvérisent des records mondiaux en matière d’inabordabilité. La situation est très mauvaise à Vancouver et à Toronto ; affirmer qu’elle est meilleure à Montréal ne signifie pas pour autant qu’elle soit bonne.
  • Mythe n° 2 : Il faut augmenter l’offre de logements. Une offre de logement insuffisante est condamnée à demeurer chronique si une certaine culture de stimulation de la demande au Canada – par le biais, notamment, de mesures de soutien à l’accès à la propriété – n’est pas revue et corrigée en profondeur.
  • Mythe n° 3 : Les jeunes rêvent d’accéder à la propriété. Le discours du rêve permet au gouvernement fédéral d’entretenir une position d’innocence face à la crise du logement en se présentant comme un intermédiaire salvateur qui exauce des rêves, plutôt que comme un architecte majeur de la crise du logement au Canada.

source