1 octobre 2021

Les risques prédominants au travail, testons vos connaissances !

Intégrer la santé et la sécurité du travail dans vos activités quotidiennes est garant d’une bonne prévention des accidents. C’est dans cette optique qu’une série d’articles sur les risques prédominants au travail ont été publiés depuis le début de l’année 2021.

Parmi les cinq risques prédominants présentés dans la planification pluriannuelle en prévention-inspection de la CNESST, quatre avaient retenu notre attention car plus probables de survenir dans nos milieux de travail.

Les risques ergonomiques

Ces risques, contrairement à la croyance populaire, ne touchent pas seulement les gens qui travaillent assis à leur bureau. Ces risques sont aussi présents dans plusieurs types de postes d’OSBL d’habitation comme ceux des préposé.es aux bénéficiaires, des préposé.es à l’entretien ou des cuisinier.ères. Des troubles de types musculosquelettiques peuvent apparaitre autant chez les employé.es assis durant plusieurs heures que ceux qui sont en constant mouvement.

Les risques ergonomiques peuvent apparaitre dans diverses situations :

  • Lors d’une posture contraignante dans laquelle le corps est rarement au repos;
  • Lors de manutentions fréquentes sans micropauses;
  • Lors d’efforts excessifs ou répétitifs;
  • Lorsqu’il y a un mauvais éclairage;
  • Lors d’un mauvais positionnement des outils de travail qui amène les travailleurs à adopter de mauvaises postures ou faire de mauvais mouvements.

Il est donc important de prendre le temps de déceler ce genre de situation afin de les corriger rapidement et d’éviter qu’elle s’aggrave.

Les risques de chutes de même niveau

Bien souvent, une personne qui chute de plain-pied se relève rapidement sans faire attention afin de ne pas être surprise par des témoins. Comme ces risques de chutes sont banalisées lorsqu’elles se produisent, les travailleur.ses ont tendance à les minimiser. Toutefois, en se relevant trop vite et en ne prenant pas le temps nécessaire d’inspecter son corps, une personne peut aggraver certaines lésions qui auraient été causées par la chute.

Il est bien important de comprendre que tout.e travailleur.se est exposé.e à un risque de chute de même niveau. Ces chutes représentent même 10 % des accidents de travail au Québec. Les conséquences d’une telle chute peuvent varier entre une foulure à la cheville ou au poignet à une commotion cérébrale.

Il faut donc savoir mettre sa gêne de côté lorsque l’on tombe et prendre le temps d’examiner son corps et d’indiquer à la personne responsable où se trouve la zone de risque.

Les risques d’être frappé, coincé ou écrasé par un objet ou de l’équipement

Bien souvent, lorsque l’on parle de ce genre de risque, la première chose qui vient à l’esprit concerne les accidents impliquant de la machinerie ou de l’équipement lourd. Toutefois, le risque d’être frappé, coincé ou écrasé peut survenir avec de l’équipement ou du matériel de la vie professionnelle quotidienne telle que des armoires, boîtes, outils, etc.

Il est donc important de savoir reconnaitre les zones dangereuses afin de supprimer tous les risques en analysant l’environnement. Il s’agit de se demander ce qui pourrait se passer, quels sont les dangers potentiels dans la pièce et comment se placer afin d’éviter ces dangers.

Après avoir répondu à ces questions, il sera plus facile de mettre en place un plan d’action pour supprimer le danger. Et si celui-ci ne peut pas être totalement supprimé, de mettre sur pied un processus pour ne pas se blesser.

Les risques psychosociaux

Les risques psychosociaux peuvent se présenter dans tous les milieux de travail. Avec la pandémie de COVID-19, ces risques ont augmenté. Ils sont actuellement présents au sein de plusieurs OSBL d’habitation et ne doivent pas être sous-estimés. Depuis plus d’un an maintenant, les employé.es, bénévoles et membres de la direction des organismes communautaires d’habitation font preuve d’une grande résilience, d’un énorme courage et d’une forte capacité d’adaptation. En plus des changements au sein des équipes, de l’organisation du travail et de la charge de travail, le fait de travailler avec le public apporte une charge émotionnelle supplémentaire. Pour ces raisons, il est primordial de prendre un temps afin de faire le point sur la santé psychologique de chacun et de comprendre qu’en ces moments exceptionnels chaque personne peut réagir de manière différente.

Le retour à une certaine normalité va demander à nouveau de l’adaptation. Il est donc important pour les employeurs de mettre en place des mesures claires et concises concernant le retour au travail. L’employeur a la responsabilité d’assurer la sécurité et l’intégrité de ses employés et c’est par une bonne communication, de l’empathie et de l’écoute que cela peut fonctionner.

Après ce survol et afin de marquer la conclusion de la série d’articles sur les quatre risques prédominants qui peuvent se retrouver dans nos milieux de travail, nous vous invitons à tester vos connaissances!

Dans l’illustration ci-haut, encerclez les 8 éléments qui se rapportent aux quatre risques cités précédemment.

Bonne recherche !

Audrey Rourre
Responsable de la formation – RQOH

Réponses du jeu ci-dessus :

  1. L’armoire qui se détache du mur et qui peut tomber sur quelqu’un. (Risque de se faire écraser)
  2. Les boites en haut de l’armoire qui peuvent tomber sur les employés. (Risque de se faire écraser)
  3. La chaise non ergonomique de la femme en premier plan et sa mauvaise posture. (Risque ergonomique)
  4. Le tapis par-dessus le fil qui rend le passage dangereux duquel on peut trébucher, comme l’employé avec sa tasse de café, et le fil en lui-même par ailleurs qui est sur le chemin de tout le monde. (Risque de chutes)
  5. La serpillère qui coule qui peut faire glisser et tomber les employés. (Risque de chutes)
  6. La direction qui semble très en colère et communique de façon inadéquate son mécontentement. (Risque psychosocial)
  7. La situation de l’employée sur la droite qui est totalement débordée. (Risque psychosocial)
  8. L’employé qui essaie de soulever la boite sans plier ses genoux. (Risque ergonomique)