Une intégration réussie des nouvelles et nouveaux employé·es au sein d’un organisme est garant, entre autres, d’une bonne productivité, d’une communication efficace, d’un sentiment de confiance et également d’une prévention des risques de blessures et d’accidents. Ce souci d’une bonne intégration est d’autant plus important concernant l’accueil des jeunes travailleurs de 24 ans et moins.
› Les jeunes de 24 ans et moins sont majoritairement nouveaux dans le monde du travail et doivent à la fois assimiler les rouages du marché du travail ainsi que les nouvelles tâches liées à leur emploi.
› Il est plus probable qu’ils occupent des emplois présentant certaines contraintes telles que la manutention de charges lourdes, le travail répétitif, etc.
› Les jeunes sont également fréquemment amenés à devoir concilier emploi et scolarité ce qui peut amener son lot de stress, de fatigue, sans compter des horaires irréguliers et de longues journées.
› Les jeunes travailleurs et travailleuses sont aussi nombreux à manquer de connaissances concernant leurs droits et obligations au travail.
Ces divers aspects prédisposent les jeunes de 24 ans et moins à un risque de lésion accru ainsi qu’à plus de probabilité de subir une atteinte à leurs droits en matière d’emploi.
Il est donc important de préparer l’intégration des nouvelles recrues et de les accompagner tout au long de leur apprentissage. Cela requiert de la part de l’employeur et de l’équipe de travail, de la communication, du temps et de la compréhension. Bien que la réalité du marché du travail ne permette pas toujours de prendre tous ces aspects en considération, il est tout de même important de mettre toutes les chances de son côté pour assurer une intégration réussie de nos nouveaux talents.
Ainsi, dans le but d’aider les employeurs dans l’intégration des jeunes travailleurs et travailleurs, mais également dans l’optique de soutenir les jeunes dans leur arrivée sur le marché du travail, la CNESST a mis en ligne un site où l’on retrouve des contenus et des outils d’intégration et de prévention concernant les jeunes de 24 ans et moins.
Bien que les jeunes travailleurs et travailleuses au sein des OSBL d’habitation soient plus rarement âgés de moins de 18 ans, il est essentiel de présenter les nouveautés de la Loi sur l’encadrement du travail des enfants.
Depuis le 1er juin 2023, l’âge minimal pour travailler est établi à 14 ans. De plus, pour les jeunes de 14 à 16 ans qui travaillent durant l’année scolaire, un maximum de 17 heures hebdomadaires de travail est permis dont un maximum de 10 heures du lundi au vendredi. À ces nouvelles normes se joignent les anciennes qui sont toujours en vigueur. À savoir que les jeunes de moins de 16 ans ne peuvent pas travailler durant leurs heures de classe et cela jusqu’au dernier jour de l’année scolaire de leurs 16 ans ou jusqu’à l’obtention de leur diplôme d’études secondaires.
Les travailleurs et travailleuses de moins de 16 ans ne peuvent également pas travailler entre 23h et 6h, et ce, en tout temps. Des exceptions s’appliquent seulement pour les livreurs de journaux, le gardiennage d’enfants occasionnel, les productions artistiques et les camps de vacances ou centres de loisirs qui nécessitent de loger sur place.
D’autres normes et obligations s’ajoutent à celles présentées précédemment. Afin d’en connaitre plus sur le sujet, la CNESST offre plusieurs contenus sur son site Internet. Le document Le travail des jeunes : pour une intégration réussie, dont cet article s’est inspiré, est également une source pertinente d’informations au sujet de l’embauche et de l’intégration des jeunes de 24 ans et moins.
En somme, il est essentiel d’accorder une importance primordiale à l’intégration des jeunes travailleurs et travailleuses afin d’assurer un lieu de travail convivial et sécuritaire pour tous et toutes.
Audrey Rourre
Responsable de la formation – RQOH