Mise à jour économique à Québec : le RQOH aurait souhaité plus pour le logement

Manque de ressources

L’ajout de 184 M$, dont la moitié provient du gouvernement fédéral par l’entremise du Fonds pour accélérer la construction de logements, pour « accélérer la construction de logements » est une goutte d’eau dans l’océan des besoins. De plus, elle n’est pas même accolée à un objectif chiffré en termes de nouvelles constructions. 

« Le peu de ressources qu’octroie le ministre des Finances Girard au secteur de l’habitation sociale et communautaire risque de provoquer un ralentissement de la construction de logements, ce qui pourrait mettre en péril la sûreté de nombreux ménages québécois, selon André Castonguay, porte-parole du RQOH. C’est une décision économique qu’on l’on peine à expliquer, car le financement de la construction de logement social est doublement profitable et structurant en matière de retombées économiques et sociales. En plus de favoriser la stabilisation des personnes et des ménages fragilisés, l’investissement dans ce secteur provoque la création d’emploi, la réduction des dépenses en santé et services sociaux, l’augmentation de la productivité, et la revitalisation des quartiers et des villages où les projets se réalisent. »

Rater la cible

Le RQOH est d’avis que la mise à jour rate sa cible en ne proposant pas de mesures structurantes pour renverser la vapeur. « Où sont les cibles de construction de logements sociaux et communautaires ? Où est le soutien financier à l’acquisition de logements existants par le secteur à but non lucratif ? Où sont les quelques millions nécessaires pour déployer le soutien communautaire en logement social et communautaire? Les ménages en difficulté ont des urgences bien loin des élections étrangères et de la santé de l’économie mondiale », conclut André Castonguay.