Cette situation appelle à une plus forte mobilisation de notre réseau et de nos partenaires du logement social et communautaire pour accentuer et mutualiser nos réflexions sur le financement. Cela permettrait d’imaginer des solutions pour créer assez d’habitations afin de stabiliser un marché locatif hors contrôle, et ainsi loger un maximum de ménages en fonction de leurs moyens.
Afin que notre milieu puisse jouer un rôle déterminant dans l’équilibre du marché locatif, nous devons envisager d’augmenter la part du logement social et communautaire au Québec, toutes tenures confondues, à une hauteur d’au moins 20 % du parc locatif total.
Cela signifie de plus que doubler le nombre actuel d’unités hors marché. Au vu des chiffres de la SCHL concernant le nombre de logements nécessaires pour en arriver à équilibrer le marché, il est clair que nous ne pourrons y arriver sans révolutionner le mode de financement du logement social et communautaire au Québec.
Pour nourrir cette réflexion, une première journée de présentation se tiendra, dévoilant les modèles observés en 2023 durant des voyages d’étude. Cette journée fait suite à des visites exploratoires effectuées en Europe, et au travail acharné de la Fédération des OSBL de Montréal qui a mené une étude sur les modes de financement de certains pays.
Ainsi, dans le cadre de l’événement « Perspectives internationales sur le logement social et communautaire », des intervenant·es de la France, du Danemark et de l’Autriche viendront présenter les modèles de financement du logement social et communautaire implantés dans leur pays.
Ces présentations, ouvertes au public et moyennant un coût d’entrée, serviront de base afin que nous puissions, collectivement, changer la donne au Québec.
Le 1er juillet 2024 arrive à grands pas, avec son lot de déménagements choisis ou subis. Nous ne pouvons qu’espérer qu’un maximum de citoyen·nes québécois·es puissent trouver un logement répondant adéquatement à leurs besoins et à leurs moyens.
Mais nous le savons toutes et tous pertinemment, ce sera difficile encore cette année.
Notre milieu des OSBL d’habitation, en collaboration avec nos partenaires du logement social et communautaire, devra réfléchir, s’inspirer et agir pour améliorer le sort de milliers de Québécois·es.