> Des hausses historiques
Entre crise du logement et augmentation du coût de la vie, les ménages sont contraints à des budgets de plus en plus maigres pouvant avoir une incidence sur la capacité à se nourrir sainement. En 2024, le coût hebdomadaire du panier d’épicerie répondant aux besoins nutritionnels d’une famille avec deux jeunes enfants est de 232 $ contre 181 $ en 2021. (Observatoire des tout-petits, 2024)
Du côté des 1 339 organismes communautaires affiliés au réseau des Banques alimentaires du Québec, on relate pour 2024 une hausse de 55 % des demandes d’aide depuis 2021. Concrètement, il est question de 2,9 millions de demandes d’aide alimentaire auxquelles répondre chaque mois, une pression immense pour le milieu communautaire.
> Le prix réel de l’insécurité alimentaire
Lorsqu’un budget est restreint, la tendance est souvent de réduire la consommation d’aliments sains et de se tourner vers des produits moins chers, mais de qualité nutritionnelle inférieure. Ce compromis a des conséquences sur la santé physique et mentale de tous, et particulièrement des plus jeunes. Lorsque vécue dans l’enfance, les conséquences sur la santé persistent davantage au long de la vie, sans parler du rôle de l’alimentation saine pour le développement cognitif et moteur des plus petits.
En sacrifiant la qualité alimentaire, on met en péril non seulement notre bien-être, mais aussi les finances publiques. En effet, des problèmes de santé accrus entraînent une pression supplémentaire sur le système de santé, ce qui se traduit par des coûts plus élevés pour la société, et au bout du compte, une facture plus salée pour les citoyens.