Situation au Québec
Au Québec, le taux d’inoccupation global est passé de 1,7 à 1,3 %. Il s’agit du plus bas niveau atteint en 20 ans. Cela représente une chute de presque 50 % en deux ans.
Notons qu’avec l’arrivée d’immigrants et d’un nombre historique de résidents non permanents, soit près de 150 000 nouveaux résidents, le solde migratoire a plus que doublé entre octobre 2022 et octobre 2023.
Dans le Grand Montréal, qui accueille une masse critique de nouveaux arrivants, cela a entraîné une hausse de la demande de logements locatifs.
De façon générale, le loyer moyen a augmenté de 7,4 %, au-delà du taux d’inflation (4,7 %) et des hausses salariales (5 %), affectant ainsi davantage les personnes à faible revenu.
Le changement de locataire occasionne d’ailleurs des hausses de loyer plus significatives que lorsqu’il n’y a pas de roulement.
Ainsi, la différence de loyers entre les logements occupés et ceux non occupés demeure importante : Gatineau (+ 39,1 %); Québec (+ 21,3 %); Montréal (+ 21,3 %).
Le vieillissement de la population est également un facteur expliquant l’accroissement de la demande.
En effet, les ménages vieillissants s’orientent souvent vers la location, ce qui augmente la pression sur le marché locatif.
En définitive, la province demeurera plongée dans la crise qui perdure, d’autant plus que le nombre de mises en chantier a diminué en 2024, en raison de la forte hausse des taux d’intérêt et du coût élevé des matériaux de construction.