14 septembre 2015

Rencontre avec la nouvelle présidente, Isabelle Leduc

En juin dernier, Isabelle Leduc, qui connaît le réseau sous toutes ses coutures, est devenue la nouvelle présidente du RQOH.

En plus de siéger depuis six ans au conseil d’administration du réseau, elle en a assumé la présidence en 2011-2012, durant le séjour de Myrtha Laflamme à l’étranger. Isabelle a également été présidente de la Fédération des OSBL-H de Montréal, un organisme dont elle est toujours administratrice.

« En tant que présidente du RQOH, nous dit-elle, un des dossiers que j’entends prioriser est la relance du développement des OSBL-H. Le nombre aberrant de ménages en attente de logement social partout au Québec, qu’ils aient des besoins particuliers ou non, rend plus que nécessaire la construction de nouveaux projets, de nouvelles unités de logement. »

À ses yeux, le principal défi auquel devra faire face le réseau des OSBL-H au cours des prochaines années est « la gouvernance de l’ensemble du secteur du logement social ». La réorganisation de la Société d’habitation du Québec imposera vraisemblablement une redistribution des cartes entre les intervenants. Selon elle, « dans ce dossier, les données inconnues demeurent nombreuses : réduction du nombre de fonctionnaires, décentralisation vers les municipalités, part dévolue aux OMH, aux coops et aux OSBL ». Elle veut voir le RQOH vigilant et proactif afin de préserver la dynamique, les particularités et les potentialités du réseau des OSBL. « Pour cela, il est nécessaire de promouvoir ce qui distingue notre réseau : le soutien communautaire pour répondre aux besoins spécifiques, le lien avec le mouvement communautaire et la participation des locataires. »

Native de Salaberry-de-Valleyfield, diplômée en travail social de l’Université McGill, Isabelle Leduc oeuvre dans le milieu depuis sa sortie des bancs d’école, d’abord en CLSC, puis en OSBL d’habitation. Elle est actuellement directrice de Chambreclerc, un OSBL d’habitation avec soutien communautaire qui loge des personnes vivant de multiples situations problématiques, principalement en lien avec l’itinérance, la santé mentale et physique et la toxicomanie. Depuis la réalisation de la phase III sur la rue de Maisonneuve, Chambreclerc comprend 73 unités de logement destinées à des personnes seules réparties dans quatre maisons situées au centre-ville de Montréal.