27 octobre 2020

Témoignages de locataires d’OSBL

 

SOMMAIRE

 

 

Elles s’appellent Fernande et Manon. Elles ont décidé de s’investir pour améliorer leurs conditions de vie et celles d’autres femmes dans le besoin. « Je ne pouvais plus vivre dans un petit studio. Quand on m’a parlé du projet, j’ai embarqué à 100 milles à l’heure. J’ai participé à toutes les réunions du conseil d’administration, avec l’architecte, le groupe de ressources techniques » déclare Fernande. Ces femmes ont participé aux réunions de chantier et elles ont suivi de près les travaux de construction. « On n’était pas ignorées si on avait des questions et on était bien placées pour dire ce dont on avait besoin », dit Manon.

Maison Brin d’Elles (Montréal), des logements communautaires abordables s’adressant uniquement aux femmes.

 

 

 

Pierette Régimbald mène un train de vie très actif. Son trois et demi est un espace de vie qu’elle a rapidement appris à aimer, notamment pour sa facilité d’accès et les services d’entretien ménager qui lui sont offerts. « Je restais dans une coopérative avant, mais j’avais des marches à monter et il y avait des tâches collectives à faire. Au début je ne voulais pas du tout partir, mais je n’étais plus capable de tout entretenir et je risquais de me blesser en tombant. Mes enfants m’ont dit que je devais profiter de cette occasion », explique-t-elle.

Logements Faubourg de Campus 3 (Gatineau), habitation pour aîné.es conçue pour briser l’isolement et la solitude avec un réseau d’entraide et de bénévolat.

 

 

Martine est arrivée en 2006 au sein de ce qu’elle appelle affectueusement « le Relais ». À bout de nerfs, sortant d’une dépression grave après une séparation douloureuse et la perte de son réseau d’amis, ce nouvel appartement lumineux et le soutien qu’elle y reçoit sont comme un second souffle.

« Ça m’a sauvé la vie. Lorsque je me suis séparée, j’ai habité dans un logement pas convenable. Ma travailleuse sociale m’a référé ici. Quand je suis arrivée, j’étais tellement contente, j’ai participé à toutes les activités. Il y avait la friperie, l’aide alimentaire, les belles sorties pas chères Et quand ça ne va pas, tu peux aller à la salle communautaire. Aujourd’hui, on a même un jardin collectif à l’arrière. »

Son dernier fils, dysphasique, a aussi bénéficié de ce milieu de vie actif. « Ça l’a aidé de fréquenter plus de monde, pour sortir de sa bulle ! J’aimerais qu’il y en ait plus. J’aimerais ça que d’autres familles, ceux qui en ont besoin, puissent vivre dans des endroits comme ça. »

Le Relais familial d’Auteuil (Laval) est dédié aux familles monoparentales à faible revenu.

 

 

 

 

Les membres fondateurs et premiers locataires des Habitations Aux Baux Soleils, en 1993, posent fièrement devant le projet qui a coûté 15 ans de mobilisation au Comité logement Rive-Sud.

Les Habitations Aux Baux Soleils (Châteauguay), un OSBL dédié aux familles monoparentales.

 

 

« Nous avons décidé de construire un OSBL-H et pas une coopérative qui implique que les locataires s’occupent de l’entretien, en plus de la gestion. Pour des personnes aînées et aux prises avec des problèmes de santé mentale, c’était trop compliqué »Claude Gingras, locataire et membre fondateur.

Habitations des requérants et requérantes de Laval, qui s’adresse à des personnes à faible revenu, des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale et des familles monoparentales.

 

 

« Les gens vivant seuls en arrachent. Les locataires qui sont sur l’aide sociale et qui n’habitent pas en logement social voient tout leur chèque disparaître dans le loyer. Ça n’a vraiment pas d’allure. Moi ça vient me chercher, c’est pour ça que je m’implique. »une locataire de SOLIDES et membre du Comité logement

SOLIDES est un organisme communautaire de Châteauguay dont la mission est d’acheter des immeubles de logements et d’en assurer un entretien maximal en maintenant les loyers au plus bas.

 

 

« On est comme une famille ici. Parfois, sur l’heure du dîner, c’est cacophonique tellement les gens se parlent. »Rachelle Lapointe

La Résidence Gérard-Blanchet (Desbiens) s’adresse à une clientèle de personnes âgées de 75 ans et plus, semi-autonomes ; 50 % des résident·es sont à faible revenu.

 

 

« J’ai toujours habité ici. Le ruisseau qui coule juste à côté, c’est là que j’ai appris à nager. »Mme Michaud

Le Pavillon Durocher (Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup) est une RPA qui a été fondée pour permettre à des personnes âgées semi-autonomes de vieillir dans leur communauté.

 

 

« Mon mari, Tony Bourgon, vétéran de la Deuxième Guerre mondiale, a servi outre-mer durant cinq ans et dix mois. Il a été blessé trois fois. Mon mari et moi avons emménagé dans un logement de la Société le 1er décembre 1980. Il est décédé en 1992, à l’âge de 72 ans. J’ai décidé de garder mon logement où je demeure encore aujourd’hui. »
Dolly Gratton

La Société de Logements des Vétérans (Rouyn-Noranda), fondée en 1977 pour acquérirn des installations bâties en 1952 pour accueillir les vétérans des Forces armées canadiennes et leur famille