« Relever le défi d’offrir aux aînés québécois à faible revenu des logements collectifs abordables et qui répondent à leurs besoins », voilà l’accomplissement des résidences privées pour aînés (RPA) exploitées par des organismes sans but lucratif.
Marginales ou indispensables ? L’évolution des RPA à but non lucratif au Québec est le titre d’un fascicule d’une vingtaine de pages publié par les professeurs Louis Demers de l’ÉNAP et Gina Bravo de l’Université de Sherbrooke, qui jette un regard éclairant sur l’évolution des résidences pour aînés à but non lucratif.
Si l’étude mentionne un léger déclin du nombre et de la part relative des logements à but non lucratif dans les RPA au Québec, ce recul ne peut être attribuable à une diminution des besoins ou au manque de dynamisme des promoteurs du secteur. En effet, les auteurs insistent : « La diminution du nombre de projets de RPA à but non lucratif mis en œuvre de 2010 à 2018 résulte en partie de la réduction des budgets alloués à la SHQ de 2014 à 2018 et du fait que les montants alloués à la réalisation des projets n’ont pas été ajustés au taux d’inflation. »
L’apport des RPA à but non lucratif « peut paraître de prime abord mineur à l’échelle du Québec, [mais] on constate qu’il est considérable dans certaines régions », disent les auteurs. « Il est surtout très significatif au regard de l’accessibilité à une RPA que ces résidences procurent aux aînés à faible revenu, notamment dans les villes et les villages situés hors des grands centres urbains. »
Les auteurs en concluent que « les RPA à but non lucratif peuvent fortement contribuer à offrir aux aînés à faible revenu des logements collectifs abordables et qui répondent à leurs besoins ». Ils ajoutent que l’envergure que prendra cet apport dans les prochaines années dépendra très certainement « de la hauteur des budgets octroyés à la SHQ et à la SCHL pour en soutenir la réalisation ».
Rédigé dans le cadre d’un projet financé par le Conseil de recherches en sciences humaines, le rapport présente des données détaillées sur la réalité des RPA OSBL et sur la place particulière qu’elles occupent dans le grand ensemble du logement et de l’hébergement pour personnes âgées au Québec.