18 janvier 2018
Certains groupes communautaires en habitation pour personnes aînées connaissaient en effet des difficultés à financer l’installation de gicleurs, comme la réglementation les y oblige d’ici décembre 2020. « Depuis trois ans, le RQOH a fait de nombreuses représentations auprès du MSSS, a ajouté M. Corriveau. L’annonce d’aujourd’hui permet d’éviter de se retrouver dans la situation absurde où des personnes aînées, parce qu’incapables d’absorber les augmentations de loyer entraînées par les coûts d’installation des gicleurs, auraient été contraintes de quitter un logement par ailleurs abordable et sécuritaire pour un logement individuel dans le marché privé, où elles se seraient retrouvées sans gicleurs ni services ! »
C’est un dénouement heureux pour les 80 résidences sans but lucratif ciblées par l’obligation d’installer des gicleurs, annoncé après l’incendie de la résidence privée à but lucratif de l’Île-Verte. « Nos membres faisaient face à un manque à gagner d’au moins 10 millions $ pour réussir à respecter les exigences gouvernementales », ajoute M. Corriveau.
« Il faut savoir qu’il s’agit d’une opération particulièrement complexe et dispendieuse lorsqu’il s’agit d’un bâtiment déjà construit, et ce, surtout en milieu rural, où les projets sont souvent de dimension plus modeste, et où l’approvisionnement en eau entraîne des coûts supplémentaires. »
Les ministres Barrette et Charbonneau ont annoncé à Québec que l’État couvrira désormais 100 % des coûts admissibles (fixés à un maximum de 3300 $ par unité locative), plutôt que de 20 % à 60 % comme le prévoyait l’ancienne mouture du programme. « C’est un coup de pouce appréciable pour notre secteur, de conclure Stéphan Corriveau. Maintenant les travaux vont être entrepris et nous surveillerons la situation. Des ajustements seront sans doute nécessaires et des efforts seront faits pour soutenir les groupes qui doivent se conformer à la réglementation. »