22 mars 2023
Recension des réactions des partenaires et des principaux intervenants du milieu de l’habitation sociale et communautaire face au budget du ministre Eric Girard.
Noovo, Le Fil, avec Louis-Philippe Bourdeau, entrevue avec André Castonguay (à partir de 20 : 03)
Isabelle Chénier, Journal Métro, Un gouvernement «désengagé» pour le logement social, fustigent les intervenants
« Malgré tout, pour le Réseau québécois des OSBL d’habitation (RQOH), le gouvernement Legault «a fait la sourde oreille aux municipalités et aux experts de l’habitation sociale et communautaire qui demandaient un investissement dans un vrai programme structurant apte à répondre aux besoins de la population ».
Le RQOH appuie ses dires en affirmant que « seulement 191 M$ – sur les 561 M$ nécessaires – sont investis pour débloquer une partie des logements déjà annoncés du programme AccèsLogis (3300 unités). »
Charles Poulin, Les Affaires : Presque rien pour améliorer l’offre sur le marché immobilier
« C’est un saupoudrage de mesures qui n’est pas tellement efficace, soutient le directeur général du Réseau québécois des OSBL d’habitation, André Castonguay. Et quand on parle de logements abordables, c’est relatif au revenu des ménages. Mais il y a des gens qui doivent réserver 50%, 60% ou 70% de leurs revenus pour se loger, et ce que le ministre Girard propose n’est pas satisfaisant. »
Réaction de la FOHO :
Budget provincial 2023 : des déceptions quant à la question du logement en Outaouais, Camille Boutin, Ici Ottawa Gatineau
Communiqué de presse de la FOHM :
Budget 2023: Des mesures dérisoires faces à une crise du logement qui s’accroît
Communiqué de presse de la FROHME :
Le gouvernement désengagé face à la crise du logement
Communiqué de presse de la FOH3L :
FOH3L : Réaction de la FOH3L au budget 2023 de la CAQ
« Je le répète et le martèle, mettre fin au programme AccèsLogis sans autre alternative structurante en matière de logements sociaux et communautaires revient littéralement à abandonner les plus démunis et les plus vulnérables d’entre nous. C’est carrément inacceptable de considérer les ménages avec de tels besoins comme des citoyens de 2e classe. Le PHAQ répond à d’autres besoins, à d’autres clientèles. La crise du logement ne se réglera pas tant et aussi longtemps qu’il n’y aura pas au moins 5 000 logements sociaux construits de manière pérenne, et ce, annuellement. Point. »
Le communiqué de la FOH3L publié dans l’Hebdo Rive Nord :
https://www.hebdorivenord.com/article/2023/03/19/un-manque-criant-de-logements-denonce
Communiqué de la FROHMCQ :
Réaction au budget 2023 pour le logement social : un gouvernement désengagé
Robert Dutrizac, Le Devoir, Une crise, pas de solution
François Carabin, Le Devoir, Davantage de privé dans la construction de logements abordables
Jeanne Corriveau, Le Devoir, Valérie Plante accuse Québec d’ignorer la crise du logement
Francis Hébert-Bernier, Pivot, « Budget Girard : moins d’impôts, moins de dette, moins de services » (section sur le logement, citations de V. Laflamme)
24.60, Le Québec prend t-il la crise du logement au sérieux?
« On ne bonifie pas et on n’améliore pas le programme AccèsLogis, dont on a un peu annoncé la mort dans les derniers jours, et ça, c’est d’une grande tristesse, parce que c’est un programme qui permettait la création de vrais logements sociaux et non pas de logements dits abordables, et qui ne le sont pas nécessairement, de toute façon. » – Nicole Dionne, coordonnatrice, Bureau d’animation et information logement
Charles Lecavalier et Philippe Teisceira-Lessard, La Presse, Choc frontal entre le gouvernement Legault et Valérie Plante
« Son ministère va donc changer la formule pour garantir aux promoteurs immobiliers le tiers du financement de la nouvelle vague de construction logements abordable, soit 500 unités sur 1500. L’objectif, a dit Mme Duranceau à La Presse, est de « limiter le risque » du gouvernement du Québec. Elle a affirmé que les promoteurs privés qui participent au programme devront assumer les dépassements de coût, ce qui n’est pas le cas pour les organismes à but non lucratif. »
Paul Journet, La Presse, Le grand écart
« La santé mentale et le logement reçoivent des sommes modestes. »
Pierre-Alexandre Bolduc, Ici Québec, Budget 2023-2024 : des miettes pour Québec et Lévis
Julie Tremblay, Ici Bas St-Laurent, Budget 2023 : des mesures pour la santé, le logement et la main-d’œuvre
« Alors que la crise du logement est toujours aussi criante, Québec investira un milliard de dollars sur 6 ans pour accroître et entretenir le parc de logements sociaux et abordables, notamment en construisant plus de 5250 logements dans la province durant son mandat, dont 500 seront réalisés en collaboration avec le secteur privé. »
Gabriel Côté, Le Journal de Québec, Budget Girard: des mesures pour atténuer la crise du logement
«Ce budget confirme la mort du logement social au Québec», a lâché le député solidaire Haroun Bouazzi en conférence de presse.
Indigné, M. Bouazzi a déploré que le gouvernement ait étalé sur trois mandats un engagement initialement pris par le Parti libéral du Québec. »
Stéphane Bordeleau, Ici Grand Montréal, Québec a choisi d’ignorer la crise du logement, déplore Valérie Plante
« Pour Valérie Plante, la crise du logement est une réalité qui semble échapper au gouvernement. ‘’La crise du logement, ce n’est pas un slogan, c’est du monde, c’est des vraies histoires’’, a tonné Mme Plante. »
Rosalie Sinclair, Ici Ottawa-Gatineau, Budget provincial 2023 : que retenir pour l’Outaouais?
« Les attentes étaient élevées en Outaouais sur la question du logement, alors que la crise se poursuit avec un taux d’inoccupation des logements sous la barre du 1 % et des loyers élevés. »
Paul-Henri Raymond FM 103,3, Un budget qui mise sur la santé et le logement
« Québec s’engage à augmenter et à mieux entretenir le parc locatif d’appartements afin de tenter de contrer la pénurie de logements abordables et sociaux.
Il y a injecte un milliard de dollars sur six ans et vise la construction près de 5300 logements, dont 500 doivent se trouver en partenariat avec le privé. »
Philippe Teisceira-Lessard, La Presse, Québec « ignore complètement » la crise du logement, dit Montréal
« Dominique Ollivier estime que le financement annoncé par Québec permettra de construire à peine 600 logements sociaux à Montréal. « Pendant ce temps-là, [ils donnent] neuf milliards de baisses d’impôts pour les particuliers, c’est 50 000 logements. On aurait pu régler l’ensemble de la crise du logement » avec cette somme, a-t-il dit. »
Clémence Pavic, Le Devoir, Les mesures du budget qui affecteront votre portefeuille
Simple mention du crédit d’impôt pour solidarité, composante logement
Philippe Teisceira-Lessard, La Presse, La crise du logement, « c’est du vrai monde », s’émeut Plante
Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) :
Un Québec qui se désengage de ses responsabilités envers le logement social
« Le regroupement de défense du droit au logement dénonce avec véhémence le choix de ne financer aucune nouvelle unité dans le seul programme exclusivement dédié au logement social, AccèsLogis. Selon le FRAPRU, il s’agissait pourtant de la voie la plus rapide pour garantir le développement de nouveaux logements pour les ménages les plus durement touchés par la rareté actuelle de logements locatifs, en autant qu’il soit financé convenablement. »Il suffisait de bonifier le financement d’AccèsLogis », s’indigne Véronique Laflamme, rappelant que plusieurs secteurs communautaires et municipaux l’ont également demandé durant les dernières semaines. »
Association des groupes de ressources techniques du Québec (AGRTQ) :
Budget provincial 2023-2024: la crise du logement va s’amplifier
« L’AGRTQ s’inquiète grandement de la disparition d’AccèsLogis, le seul programme d’habitation communautaire existant, qui a permis de réaliser 36 000 logements communautaires et sociaux, et ce, en collaboration avec les municipalités et les milieux. Pourtant, les communautés sont prêtes et mobilisées. Si l’argent était au rendez-vous, des milliers de logements pourraient être construits.»
Confédération québécoise des coopératives d’habitation (CQCH) :
Est-ce que le gouvernement pourra résoudre la crise du logement ?
« La CQCH aurait souhaité que l’État donne davantage son appui au secteur de l’habitation communautaire. Faire le pari du soutien au secteur privé n’a jamais été gagnant pour lutter contre la pauvreté ou pour revitaliser des quartiers défavorisés. Tandis que chaque fois que l’État a collaboré financièrement à des initiatives communautaires et portées par les citoyens, notre société s’est enrichie et les conditions de vie se sont améliorées. »
Ville de Montréal – Cabinet de la mairesse et du comité exécutif :
Budget 2023-2024 du Québec – Le gouvernement du Québec fait le choix d’ignorer la crise du logement
« »Force est de constater que le gouvernement du Québec fait le choix d’ignorer la crise du logement, qui frappe de plein fouet Montréal et les villes du Québec. Si on veut offrir un vrai répit financier à la population, on doit aider la part grandissante de Montréalaises et de Montréalais ainsi que de Québécoises et de Québécois qui peinent à se loger. En ignorant la crise du logement, le gouvernement du Québec précarise encore davantage l’abordabilité de la métropole et le portefeuille de milliers de familles. Il devra expliquer son choix »», a déclaré la mairesse de Montréal, Valérie Plante.
Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) :
Des mesures plus structurantes seront nécessaires pour l’habitation et le transport collectif
« Pour la CMM, tout investissement visant le développement de logements sociaux, communautaires et abordables représente un pas dans la bonne direction. Ces mesures sont néanmoins insuffisantes pour répondre à la crise du logement dans le Grand Montréal, alors que la CMM chiffre les besoins à 3 000 nouvelles unités de logement social, communautaire et abordable par année. La Politique métropolitaine d’habitation adoptée en novembre dernier par la CMM insiste d’ailleurs sur la nécessité d’assurer un financement gouvernemental suffisant et prévisible en logement social et communautaire pour répondre aux besoins des ménages plus défavorisés et des personnes ayant des besoins particuliers. »
Vivre en Ville :
« [A]lors que les mises en chantier ralentissent partout au Québec, Vivre en Ville s’attendait à des mesures nettement plus ambitieuses pour soutenir le développement de l’offre de logement à but non lucratif. Qu’il s’agisse de logement privé ou à but non lucratif, sortir durablement de la crise de l’habitation demandera un changement d’approche complet qui exigera non seulement d’investir massivement, mais aussi de revoir le régime fiscal et le cadre d’aménagement du territoire. »
Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) :
L’APCHQ réagit au budget Girard : des mesures insuffisantes pour accroître l’offre en habitation
« »Les mesures annoncées, bien que nécessaires, sont insuffisantes pour relever les défis du secteur : déficit de 100 000 habitations au Québec, taux d’inoccupation des logements locatifs faméliques, abordabilité à son pire niveau en plus de trois décennies et taux de propriété en baisse pour la première fois depuis 1971 », indique Paul Cardinal, directeur du Service économique à l’APCHQ. »
Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA) :
Des investissements inadaptés aux défis de l’action communautaire autonome
« Le Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA) constate à regret que le budget 2023-2024 ne contient que des demi-mesures face aux défis criants des organismes d’action communautaire autonome. Alors que le gouvernement nous avait assuré, l’an dernier, que les annonces contenues dans son plan d’action gouvernemental en action communautaire (PAGAC 2022-2027) n’étaient qu’un début, les nouveaux investissements totalisant environ 70 millions$ cette année ne représentent que du saupoudrage et n’auront rien de structurant pour le milieu. »
Chantier de l’économie sociale :
Un budget qui investit dans les besoins individuels, sans privilégier les solutions collectives
« »Alors que le gouvernement annonce des milliards d’investissements à travers le Québec cherchant à faire croître la richesse, son budget ne précise pas l’investissement dans les solutions collectives portées en économie sociale. Pourtant, le collectif apporte une contribution spécifique et structurante à plusieurs enjeux de société ciblés par le gouvernement, dont l’autonomie alimentaire, le logement non lucratif et les soins aux personnes vulnérables. Le gouvernement gagnerait à reconnaître plus explicitement le rôle et la contribution de l’économie sociale », affirme Béatrice Alain, directrice générale du Chantier de l’économie sociale. »
Caisse d’économie solidaire :
« La Caisse d’économie solidaire Desjardins partage la grande déception de ses membres et partenaires face au manque d’engagement du gouvernement envers le secteur du logement social et communautaire. Nous partageons aussi leurs craintes de voir cette crise du logement sans précédent s’aggraver. »
Mission Old Brewery :
Un avenir sans nouveaux logements sociaux au Québec ?
« La nuance entre logement abordable et social peut sembler mineure, mais il n’en est rien. Les loyers des logements abordables sont évalués par rapport aux réalités du marché privé (par exemple, 768 $ pour un studio est considéré comme abordable par le programme). Le logement social, lui, fixe le montant de loyer selon les revenus des personnes (soit 175 $ pour Stéphane). En n’imposant aux porteurs de projets aucune unité de logements sociaux, le gouvernement ne fait qu’aggraver la situation déjà plus que critique pour les personnes vulnérables. […] En effet, seuls les organismes communautaires ont l’expertise et la mission d’accompagner ces personnes dans leur parcours vers la stabilité résidentielle, au-delà de leur fournir un toit. »
Regroupement des offices d’habitation du Québec (ROHQ)
https://rohq.qc.ca/budget-2023-2024-des-opportunites-pour-les-offices-dhabitation/
Auberges du cœur du Québec :
https://www.ledevoir.com/opinion/libre-opinion/786968/libre-opinion-le-budget-de-la-desolidarisation
« Le contexte inflationniste exerce de fortes pressions sur les ménages, tout comme la crise du logement, et la solution facile est que les personnes aient plus d’argent pour traverser cette période. Pourtant, celles qui sont le plus dans le besoin n’y verront pas d’avantages. C’est le cas de la majorité des jeunes qui sont hébergés dans les Auberges du cœur du Québec. »
Aile parlementaire du Parti libéral du Québec :
Budget de la CAQ : insuffisant et à courte vue, dénonce l’opposition officielle
« Dans son ensemble, il s’agit d’un budget décevant pour l’environnement, le logement, le soutien aux entreprises et pour faire face à la hausse du coût de la vie. » – Marc Tanguay
Aile parlementaire de Québec solidaire :
« Pour M. Bouazzi, le budget caquiste confirme l’arrêt de mort du logement social au Québec. »On avait raison de s’inquiéter. Les logements sociaux que François Legault avait promis en 2018 vont être habités en 2030. Un gouvernement qui prend trois mandats pour construire l’arrérage libéral ne prend pas la crise du logement au sérieux » ».
Aile parlementaire du Parti québécois :
Alors que l’accès à un logement devient de plus en plus cher pour les familles, les mesures annoncées sont loin d’atteindre la cible. « On signe concrètement l’arrêt de mort du programme Accès-Logis après les 3300 logements déjà annoncés qui seront construits. La CAQ compte réaliser 5200 logements sociaux et abordables sur 6 ans. Il faudrait plutôt construire 45 000 unités d’ici 5 ans simplement pour combler la demande réelle. » – Paul St-Pierre Plamondon