Les 7, 8 et 9 septembre 2016, le RQOH a participé à une série de tables rondes organisée par la SCHL à Ottawa. Durant ces trois jours, environ 200 personnes identifiées comme expertes sur les enjeux de l’habitation se sont réunies, tant des secteurs public, privé ou communautaire, que des milieux de la gestion, de l’exploitation, de la construction ou du financement. Le RQOH, ainsi que quelques groupes communautaires québécois, tels le réseau FADOQ et le RAPSIM, étaient présents.

Sur des sujets aussi divers que le logement des aînés, le financement de l’habitation ou la durabilité des logements sociaux, certaines tendances ont émergé des dix-huit tables rondes, dont les modalités restent à définir.

Premièrement, il est entendu que le gouvernement fédéral a le devoir d’intervenir pour résoudre la crise canadienne actuelle en habitation, qui porte sur trois enjeux : l’itinérance, le logement social et communautaire, et l’accessibilité au logement. Deuxièmement, cette intervention devra s’élaborer en étroite collaboration avec les partenaires du secteur (provinces,  municipalités, promoteurs privés et communautaires). Enfin, elle pourrait se traduire, entre autres, par la protection et le développement du parc de logement social et communautaire existant, voire par le soutien des organismes en fin de conventions.

Alors que depuis vingt ans, les investissements fédéraux en logement social ont drastiquement diminué, les personnes participantes s’entendent pour dire que cette initiative du gouvernement est un premier pas pour qu’une Stratégie nationale en habitation respectueuse des droits voit le jour. « Nous retrouvons certaines préoccupations d’une province à l’autre, explique Marjolaine Despars, coordonnatrice adjointe du RAPSIM, qui a participé à la table en itinérance. Par exemple, l’importance de mettre en place des mesures de prévention. » Elle regrette cependant que les acteurs communautaires québécois aient été sous-représentés, et remarque qu’il existe, après l’absence prolongée d’initiatives pancanadiennes, des incompréhensions entre les provinces. « Nos particularités sont méconnues, comme le fait que la SPLI (Stratégie des partenariats de lutte contre l’itinérance) a permis de construire des logements sociaux en complément d’AccèsLogis. D’ailleurs, ce type de programme, AccèsLogis, n’existe qu’au Québec. Mais c’est une très bonne chose que nous nous rencontrions pour mieux nous connaitre. »

D’autres étapes sont prévues d’ici la publication du rapport final par le gouvernement, le 22 novembre (Journée nationale de l’habitation). Une table ronde se tiendra notamment le 19 septembre pour réunir les organismes pancanadiens, tel l’Association canadienne d’habitation et de rénovation urbaine (ACHRU), qui est le porte-parole national sur les questions du logement abordable et de l’itinérance. Le directeur du RQOH Stéphan Corriveau s’y rendra donc, puisqu’il est aussi président de l’ACHRU.

En outre, jusqu’au 21 octobre, les citoyens et citoyennes sont invité-e-s à se prononcer sur le site de la consultation www.parlonslogement.ca

Calgary est la pire ville où vivre lorsqu’on dispose d’un faible revenu Entrevue de Stéphan Corriveau sur Radio Canada

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