Visuel du Collectif 8 mars. Marianne Chevalier et Natalie-Ann Roy. Agence : Belvédère coop.

8 mars 2024

Journée internationale des droits des femmes 2024 : Ça gronde

Même dans les sociétés affranchies comme la nôtre, il reste beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre l’équité entre les femmes et les hommes, sans compter entre les femmes elles-mêmes.

En cette Journée internationale des droits des femmes, nous désirons rappeler que les inégalités sont multiples et que les violences faites aux femmes sont connues.

Qu’elle soit physique, psychologique ou encore économique, cette violence est bien réelle et documentée.

Contexte aggravant

Le contexte pandémique a fragilisé la situation de plusieurs femmes. Des féminicides ont dévasté des familles et le nombre de femmes en situation d’itinérance ou qui demeurent dans des milieux malsains est encore beaucoup trop élevé.

Pour cause, les maisons d’hébergement de deuxième étape peinent à suffire à la demande et les refuges d’urgence sont souvent mésadaptés à la réalité de ces femmes fragilisées.

Revendications

Afin de témoigner de l’urgence d’agir, le Collectif 8 mars, une entité formée d’organisations syndicales et féministes d’action communautaire autonome, a choisi un thème percutant pour sa campagne annuelle : Ça gronde.

Le Collectif 8 mars réclame la création de logements sociaux pour répondre au phénomène de l’itinérance féminine.

Dans le cadre des activités entourant la Journée internationale des droits des femmes, des représentantes du Collectif ont rencontré la ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron, pour lui faire part de ses revendications.

Cet entretien a été l’occasion de livrer un plaidoyer en faveur du logement social et communautaire.

La porte-parole du Collectif, Virginie Mikaelian, estime qu’il s’agit d’une « mesure structurelle pour contrer l’itinérance ». Rappelons d’ailleurs que les femmes constituent la majorité des locataires des habitations communautaires (voir notre dossier Femmes et logement communautaire).

Aussi, la rencontre a permis d’aborder la question de l’importance du maintien des services publics accessibles et de qualité. En effet, les femmes seraient les principales victimes de la dégradation des services publics en matière de santé et de soutien social.

Renforcer le filet social

Alors que le Collectif continue de fournir des pistes de solution pour veiller à la défense des droits des femmes du Québec, le RQOH poursuit ses activités de promotion de l’habitation sociale et communautaire comme élément incontournable d’une société plus équitable.

Des actions collectives fortes s’imposent afin de renforcer le filet social qui permet aux individus de vivre dignement, en sécurité, dans un endroit approprié.