18 novembre 2016
L’Alliance des maisons d’hébergement de 2ème étape, qui rassemble 11 maisons réparties dans 7 régions du Québec, appelle les gouvernements provincial et fédéral à reconnaître l’importance vitale des logements de transition, dans un mémoire déposé dans le cadre des consultations menées par la SHQ et la SCHL, et faisant écho aux propositions du RQOH.
Grevées par un sous-financement public inquiétant, les maisons d’hébergement de 2e étape (MH2) au Québec peinent à remplir leur mission, pourtant essentielle pour les femmes et les enfants victimes de violence conjugale. Elles permettent de compléter le séjour en maison d’hébergement d’urgence (limité de 1 à 3 mois) et d’offrir à ces femmes un certain répit quant à leur sécurité, pour une durée d’un an et moins. L’Alliance identifie qu’il manque au moins 100 logements transitoires avec services spécialisés en violence conjugale post-séparation. En 2015, 193 femmes ont été admises en MH2, mais 275 d’entre elles n’ont pu bénéficier d’un logement transitoire, faute de places.
Pour ces femmes et leurs enfants, obtenir un logement dans une MH2 est souvent une question de vie ou de mort. En effet, de nombreuses recherches (1) démontrent qu’une femme qui décide de quitter son conjoint violent est exposée à un risque accru de violence, pouvant aller jusqu’à l’homicide. On sait ainsi que 80% des homicides conjugaux adviennent dans les 6 mois après la séparation, lorsque le conjoint prend conscience que sa victime a acté sa décision de séparation. Les MH2 sont donc sécurisées et l’accès aux bâtiments fait l’objet de procédures strictes.
Le RQOH regroupe 1200 OSBL d’habitation, dont près de 100 offrent du logement transitoire pour les femmes et/ou les mères monoparentales. Certains d’entre eux sont aussi membres de l’Alliance, telle la Maison Anita-Lebel à Baie Comeau, membre de la FROH.
Découvrez le portrait de la Maison Anita-Lebel à Baie Comeau
Téléchargez le mémoire de l’Alliance des maisons d’hébergement