8 mars 2019

Le RQOH célèbre la Journée internationale des droits des femmes

Le RQOH joint sa voix au Collectif 8 mars qui, cette année, renomme cette journée du 8 mars Journée internationale des droits des femmes. Cette appellation (déjà utilisée ailleurs dans le monde) permet de donner à cet événement une perspective militante et féministe soulignant les victoires obtenues. Elle permet également de rappeler l’importance de poursuivre la dénonciation des nombreuses discriminations et inégalités ainsi que les violences subies par les femmes.

« Le respect, ça se manifeste », le thème de cette journée, souligne l’importance du travail collectif qu’il reste encore à faire pour construire et maintenir une société plus égalitaire. À ce titre, le RQOH continue à rendre plus visible chacune des actions menées dans ce sens, à favoriser une réponse et une action concertées, renforcées par le partenariat et la collaboration entre les OSBL d’habitation, les groupes de femmes ainsi que les maisons d’hébergement dans toutes les régions de la province.

Le RQOH continue de siéger sur le Comité d’action politique qui mène la Campagne contre les violences envers les femmes dans le logement. Son mandat est de développer des liens entre diverses organisations œuvrant auprès des victimes de violence sexuelle, des groupes de femmes et des organisations qui œuvrent dans le domaine du logement.  Il met également en place des actions visant à souligner la violence sexuelle que peuvent vivre les femmes dans leur logement et ainsi contribuer à des changements législatifs, sociaux et politiques visant à accroître la sécurité des femmes et à reconnaître les droits des victimes dont le droit à un logement de taille suffisante, convenable et sécuritaire. Il travaille également à l’amélioration des pratiques d’intervention et d’accompagnement.

Le RQOH poursuit sa consultation auprès de membres du personnel des OSBL d’habitation (gestionnaires, intervenant.es, préposé.es) afin de les accompagner dans l’élaboration d’outils et de mesures pour mieux prévenir, détecter, agir et accompagner les victimes de violence et de harcèlement dans leurs immeubles.

Par ailleurs, et en dépit des efforts consentis par les groupes, l’offre de logement en OSBL est toujours insuffisante pour répondre adéquatement à des besoins croissants des femmes. Aussi le RQOH met-il de l’avant les propositions suivantes :

  • Lancer sans délai un vaste programme permettant une offre d’au moins 5000 logements communautaires par année, adaptés aux besoins spécifiques des ménages à faible revenu, et adopter des mesures favorisant la stabilité du parc de logements sociaux existant.
  • Assurer la pérennité du financement de pratiques favorisant la stabilité résidentielle, la sécurité et le bien-être des locataires (soutien communautaire en logement social, travail de milieu pour les personnes aînées, etc.).
  • Doubler le nombre d’unités d’hébergement de 2e étape au Québec, pour améliorer, de manière équitable, l’accessibilité aux services de post-séparation pour les femmes et les enfants victimes de violence conjugale.

Les violences subies par les femmes puisent leur source dans les inégalités sociales et historiques qui subsistent encore aujourd’hui entre les sexes. Les femmes subissent des violences parce qu’elles sont des femmes, mais aussi parce qu’elles sont autochtones, lesbiennes, racisées, en situation de handicap, trans, en situation de pauvreté, âgées, jeunes ou encore sans statut.

Pour connaître les dates et les modalités d’inscription aux prochaines consultations ou pour s’informer des actions qui sont menées par le Comité d’action politique, vous pouvez vous adresser à madame Kesnamelly Neff (k.neff@rqoh.com), responsable de la formation et du dossier « Femmes et logement » au RQOH.

 

Consultez le dossier Femmes et logement