15 septembre 2017
Une coalition venant en aide aux femmes victimes de violences, dont certaines ressources sont membres des fédérations régionales du RQOH, demande au gouvernement du Canada de rétablir le Programme d’amélioration des maisons d’hébergement (PAMH). Le PAMH a été aboli en 2011 par le précédent gouvernement en dépit de ses répercussions positives sur la prévention de la violence familiale.
Dans une lettre au ministre de la Famille Jean-Yves Duclos, qui est responsable de l’élaboration de la future stratégie canadienne du logement, les groupes lui demandent de « veiller à ce qu’aucune personne fuyant la violence familiale ne soit laissée sans abri par l’augmentation et l’entretien du réseau canadien des maisons de refuge et des maisons de transition », conformément à la « lettre de mandat » de 2015 rédigée par le premier ministre Justin Trudeau.
L’appel est signé par de nombreux groupes au Canada, parmi lesquels figurent la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes, le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale et l’Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale, trois regroupements dont plusieurs membres font partie du secteur de l’habitation communautaire québécois.
Le RQOH, qui mène actuellement un travail de fond sur la question des violences faites aux femmes, soutient sans réserve cette initiative visant à une meilleure allocation des fonds dédiés au logement social et communautaire. Il est d’ailleurs bien placé pour confirmer le diagnostic établi par les rédactrices de la missive : « Comme la plupart des parcs de logements sociaux au pays, un pourcentage important des maisons d’hébergement ont un urgent besoin de rénovations. » Et c’est sans compter le fait que, selon une étude de 2016 du Réseau canadien des maisons d’hébergement, « près de 75 % des femmes et enfants qui ont tenté de trouver refuge dans une maison d’hébergement pour victimes de violence conjugale au Canada se sont heurtés à des portes closes, faute de places disponibles ».
Le RQOH appuie pleinement l’idée selon laquelle la réussite des stratégies que le gouvernement du Canada s’apprête à dévoiler (sur le logement, sur la réduction de la pauvreté et pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe) repose en grande partie sur leur articulation entre elles. Par souci de cohésion et d’efficacité, il apparaît donc clairement qu’il faut rétablir le Programme d’amélioration des maisons d’hébergement.