1 septembre 2018
À l’été 2014, suite aux pressions exercées par le RQOH, ses fédérations régionales, les OSBL-H et leurs locataires qui ont lancé le mouvement des « carrés gris », le ministre Barrette a proposé la création d’un « comité stratégique » pour revoir le cadre réglementaire. Le nouveau règlement s’inspire des discussions ayant eu lieu dans ce comité.
NOUVELLES DÉFINITIONS :
La définition de ce qu’est une RPA se trouve dans la Loi sur les services de santé et les services sociaux ; elle n’est donc pas modifiée par le nouveau règlement. Selon la loi, est assujetti à la certification :
Cela dit, c’est le règlement qui précise ce que la loi entend par ces services. Les principaux changements apportés concernent les services de repas et les soins infirmiers.
Ainsi, la fourniture ou la disponibilité de repas sur une base régulière (plutôt que quotidienne) suffit désormais à ce que cela soit considéré comme un service.
Quant aux soins infirmiers, on y inclut maintenant les soins invasifs d’assistance aux activités de la vie quotidienne. On précise aussi qu’au sens de la certification, les soins infirmiers sont uniquement ceux qui sont dispensés dans l’unité locative.
QUATRE CATÉGORIES :
Auparavant, le règlement reconnaissait deux catégories de résidences ; il y en a maintenant quatre. Les critères et normes s’appliquant à chacune varient selon la catégorie. À noter que c’est l’offre de services de la résidence qui en détermine la catégorie. Aussi, il est possible qu’une résidence se retrouve dans plus d’une catégorie, dans la mesure où les services correspondant à chacune sont offerts dans des unités ou sur des étages distincts.
Voici les quatre catégories retenues :
À noter qu’une résidence peut offrir un service de soins ambulatoires dans un local distinct autre qu’une unité locative, sans que cela affecte sa classification. Ainsi, une résidence de catégorie 3 peut proposer à ses locataires de consulter un professionnel apte à dispenser des soins infirmiers dans un local dédié à cette fin, tout en demeurant dans la catégorie 3.
SEUIL MINIMAL DE SURVEILLANCE :
Voici les exigences minimales de surveillance définies dans le nouveau règlement. À noter que :
CATÉGORIE 1 :
CATÉGORIE 2 :
CATÉGORIE 3 :
CATÉGORIE 4 :
AUTRES CHANGEMENTS :
Le nouveau règlement apporte plusieurs changements qui devraient faciliter la vie des OSBL d’habitation qui exploitent une RPA. Ces changements touchent notamment la vérification des antécédents judiciaires des salariés et bénévoles, les dossiers des locataires, la grille de menus et le calendrier des activités de loisirs. Les résidences sans but lucratif se voient également reconnaître le droit de solliciter les résidents pour des levées de fonds ou événements de financement. Enfin, le règlement clarifie la responsabilité des résidences eu égard à l’offre de services convenue et aux engagements pris avec leurs locataires. Il contient par ailleurs des dispositions particulières pour les micro (moins de six résidents) et les petites (neuf unités locatives ou moins) résidences, y compris en ce qui a trait au seuil minimal de surveillance. Pour plus de détails, consultez le texte du règlement ou la personne responsable du CISSS ou du CIUSSS de votre territoire, ou mieux encore, adressez-vous à votre fédération régionale qui vous dirigera vers les ressources appropriées.
À SURVEILLER :
Le nouveau règlement sur la certification des RPA étant maintenant en vigueur, plusieurs OSBL d’habitation qui s’adressent à une clientèle aînée ont à prendre certaines dispositions pour s’y conformer.
OSBL-H qui étaient déjà assujettis à la certification :
Parmi les 194 RPA exploitées par des OSBL d’habitation, deux groupes sont particulièrement touchés par les changements apportés :
Dans tous les cas, les organismes concernés devraient contacter leur fédération régionale pour évaluer leurs options.
OSBL-H qui n’étaient pas (ou plus) assujettis à la certification :
La nouvelle définition des services de repas, soit ceux qui sont offerts régulièrement et non plus quotidiennement, fait en sorte qu’un certain nombre d’OSBL d’habitation qui n’étaient pas soumis à la certification y sont désormais assujettis. C’est le cas par exemple des organismes dont le bail inclut les loisirs et cinq repas par semaine. Ces organismes doivent évaluer soigneusement ce que le fait d’être certifié implique par rapport à leur mission et aux besoins de leurs locataires. Ceux qui concluront qu’il vaut mieux rester en-dehors du cadre de la certification devront ajuster leur offre de services pour ne plus être assujettis à la certification ; les autres doivent entreprendre les démarches auprès du CISSS/CIUSSS pour obtenir leur attestation temporaire de conformité.
Parmi les facteurs à prendre en considération pour évaluer la situation, mentionnons :
Porte-parole du logement sans but lucratif, le RQOH s’est engagé à accompagner et soutenir les OSBL d’habitation pour aînés et leurs fédérations régionales en lien avec la nouvelle certification des RPA. Pour plus d’information, consultez notre site Web (https://rqoh.com/lesaines/) ou contactez votre fédération régionale.