« Tout le monde se connait dans le coin, explique le directeur Yvon Caron. Moi je viens de Québec, mais encore aujourd’hui après 4 ans que je suis ici, des résidents ou des visiteurs me demandent si j’ai de la famille à Saint-Cyprien ou à Saint-Paul-de-la-Croix ! La majorité des locataires viennent de la région, dans un rayon de 40 kilomètres. »
La résidence fut construite à l’aide d’une levée de fonds commencée en 1990, qui a mobilisé la caisse populaire et la municipalité, mais aussi des citoyens et des citoyennes qui pour certaines vivent encore ici, comme Mme Michaud qui souffle cette année ses cent bougies.
Un magnifique jardin entoure la résidence, qui comporte un sanctuaire, une promenade cimentée et un potager qui alimente la cuisine. Un petit pont enjambe le ruisseau tout proche et amène au centre du village, où se trouvent tous les services : la caisse populaire, l’église, le centre communautaire, la pharmacie, l’épicerie. « Pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer, ils peuvent se faire livrer des médicaments ou des aliments » précise le directeur.
En effet, à la demande des résidents qui ont de la difficulté à se déplacer au centre du village tout proche, un service de vente d’aliments de première nécessité (fruits, légumes, pain, céréales…) est proposé aux locataires. Les produits sont achetés en gros puis revendus au détail à prix modique.
Depuis presque 15 ans, les repas sont préparés par un employé cuisinier, puis transportés aux aînés des municipalités par le centre d’action bénévole. « Les cuisiniers sont présents à 7h le matin, jusqu’à 17h30 le soir », explique le directeur M. Caron. Cette activité en cuisine permet également de servir jusqu’à 80 personnes lors de la fête des aînés en été (deux services sont alors offerts si des tables ne peuvent être dressées à l’extérieur de la salle communautaire). Plus fréquemment, le service accueille 50 personnes lors des fêtes d’anniversaire des résidents.
Des activités sont organisées par le groupe de bénévoles les « trainés » environ toutes les deux semaines (bingo, 5 à 7, souper communautaire…). Certaines permettent de récolter un peu d’argent, comme les bingos pendant les mois d’hiver. Les trainés remettent leur collecte aux différents organismes de la communauté. Les résidents eux-mêmes participent à l’organisation de certaines sorties ou fêtes (cabane à sucre, fête des aînés…) qui donnent lieu à des activités d’autofinancement. Par exemple, un tirage auquel participent les familles des locataires permet de financer la fête de l’été, une journée conviviale de repas communautaire et d’activités dans le jardin.
Les infirmières du CLSC voisin sont présentes deux à trois jours par semaine, et des intervenants du CSSS tous les jours pour donner les bains. Les repas sont servis midi et soir, et sont aussi offerts aux familles et visiteurs, ainsi qu’aux employés du CLSC de Rivière-du-Loup, qui viennent donner les bains. « Ça permet aux employés du réseau de jaser avec les résidents, ils aiment ce moment plus convivial » explique M. Caron.
Une résidence qui a de la ressource !
Le Pavillon Durocher a développé de nombreux partenariats avec les organismes voisins, par exemple avec le CPE. Quatre ou cinq fois par année, les enfants de la communauté donnent un spectacle dans la résidence. Dans le cadre du programme Municipalité amie des aînés (MADA), un financement de 4000$ par année a été obtenu. « Nous sommes le plus gros employeur du village » précise M. Caron.
Des ateliers de gymnastique du cerveau (alphabétisation, calculs…) sont offerts aux résidents et aux aînés de la communauté par une employée de la commission scolaire. De plus, le programme fédéral Nouveaux horizons a permis de financer l’achat de quatre ordinateurs portables, puis une étudiante a offert des ateliers d’apprentissage de l’ordinateur pour les aînés dans le cadre de la subvention Emplois d’été Canada. Elle a aussi organisé des jeux de mémoire et mis en place des activités d’accompagnement physique.