Comme pour appuyer son propos, M. Maziade croise Marilyne, une employée des cuisines, à qui il demande pourquoi l’une des résidentes ne joue pas en ce moment aux cartes dans la verrière, comme à son habitude après le dîner. « Elle est partie se faire recoiffer, ce sera tantôt à 14h, répond Marilyne. C’est moi qui joue habituellement avec elle pendant ma pause de l’après-midi » précise-t-elle. Le gestionnaire résume : « Les employés entrent souvent en avance le matin, boivent leur café avec les résidents, ou viennent passer du temps avec eux durant leurs heures de repos. En tant qu’employé, quand on entre ici, c’est comme si on entrait chez nous. C’est notre refuge. »
Quatre personnes, dont les parents ou les frères et soeurs habitent dans la résidence, représentent les locataires sur le conseil d’administration. Fait à noter pour les amateurs de boxe, le Trifluvien Jim Girard habite désormais à la Résidence le Jardin. « Surnommé le Père de la boxe en Mauricie, M. Girard est à l’origine de la relance de la boxe au Québec dans les années 1990 », raconte M. Maziade.
La Résidence dispense les services médicaux grâce à une infirmière employée à temps plein. « Andrée est mon infirmière, mon bras gauche, mon bras droit depuis 20 ans ! » s’exclame le directeur. Les préposés aux bénéficiaires assurent un service de surveillance 24/7, tandis qu’un médecin se rend à la résidence toutes les deux ou trois semaines.
En plus des soins offerts aux locataires permanents, un service de convalescence temporaire est proposé aux personnes qui quittent l’hôpital et qui, parce qu’elles vivent seules, ne peuvent demeurer à la maison (par exemple, en raison d’une fracture). « C’est beaucoup plus qu’un cas régulier, affirme Andrée, l’infirmière employée par la résidence. Souvent, il s’agit de fractures de la hanche. La famille est toujours impliquée dans le suivi. »
Des agents de liaison du réseau de la santé ou les familles font appel à ce service, qui permet d’une part d’apporter des soins et du soutien de qualité aux personnes blessées, et d’autre part de faire connaître la résidence auprès de la communauté. « Nous avons plusieurs locataires qui, il y a dix ou quinze ans, ont bénéficié de notre service de convalescence et qui ont ensuite décidé d’emménager ici, explique M. Maziade. Nous avons bonne réputation et nous fonctionnons avec le bouche-à-oreille. »
Muriel bénéficie du service de convalescence depuis quelques semaines, et se dit comblée autant par le logement que par les soins offerts durant son séjour qui devrait durer six semaines. « Après mon accident, les urgences m’ont envoyé dans une autre résidence qu’ici et je n’ai pas du tout aimé, ni les gens, ni les locaux, ni les repas. Ma chambre était minuscule, je ne pouvais même pas circuler en fauteuil, et sans air climatisé en plein été, avec la fenêtre brisée. Rien n’y est adapté pour les personnes à mobilité réduite. » Elle a rapidement contacté l’OSBL d’habitation, qu’elle connaissait par sa famille. Pour 70$ par jour, Muriel bénéficie d’une grande chambre rénovée et climatisée, de soins infirmiers, de l’entretien ménager, et de trois repas par jour.
Muriel se dit décidée à emménager dans la résidence le Jardin lorsqu’elle ne sera plus capable de rester chez elle. « C’est sûr ! Le personnel est super, la nourriture excellente, les locaux adaptés et accueillants. » Comme Muriel, quand les gens rentrent chez eux après leur convalescence, ils connaissent la Résidence le Jardin et savent que s’ils ont le moindre problème, ils ont un endroit où se reposer.
Dans la verrière quatre saisons, les résidents et les résidentes peuvent recevoir leurs proches et se sentir chez eux. Située à deux pas du centre-ville de la capitale de la poésie, les locataires de la Résidence le Jardin bénéficient d’un cadre de vie idéal, tant pour les personnes actives qui profitent des festivals tout proches, que pour les aînés en perte d’autonomie ou les personnes en convalescence qui y bénéficient de soins à domicile.