RELAIS FAMILIAL D’AUTEUIL

LA FAMILLE AU CŒUR DE L’ACTION

Non loin de la Rivière des Mille-Îles, au nord de Laval, imaginez un petit local, trois employées, quinze logements sociaux et des dizaines d’activités communautaires. Mettez-y une bonne ration de débrouillardise, un zeste de bon sens, beaucoup d’énergie, et ce qu’il faut d’entraide et d’humanité. Vous obtiendrez alors un organisme surprenant, de par la petitesse de sa taille et l’ampleur de ses réalisations.

Localité Laval, 401 000 habitants
Fondation 1992
Nombre d'unités 15 logements
Clientèle visée Familles monoparentales à faible revenu
Employés 3, temps plein; 2, temps partiel
Web relais-familial-auteuil.org
Partenaires financiers SHQ, Ministère de la famille, CISSS de Laval, ville de Laval, Avenir d'enfants, Québec en forme, VizAxion, Bingo Masson, Programme Emploi-Été Canada
Fédération FOH3L

portraits_auteuil4_rondesUne communauté engagée, une solidarité sociale

Depuis 1992, le Relais familial d’Auteuil propose 15 appartements à loyer modique pour des familles monoparentales à faible revenu. Financé entre autres par le Ministère de la Famille et la Société d’Habitation du Québec (SHQ), sa mission première est d’offrir un logement et un milieu de vie aux membres des familles. L’organisme bénéficie également du Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC) afin d’offrir du support communautaire à ces dernières. Une coordonnatrice, une intervenante famille et une intervenante jeunesse sont présentes au local pour les recevoir et organiser les activités.

portraits_auteuil2_rondes« Quand nous recevons une demande, nous savons qu’il y aura au moins un an d’attente car il y a peu de roulement dans nos logements, raconte Delphine Hervé, la coordonnatrice. Mais nous redirigeons la famille, nous la soutenons dans ses démarches, et bien sûr, elle est invitée aux activités, auxquelles peuvent participer tous les habitants du quartier. »

Camp de jour, yoga prénatal, vente de garage, cuisine collective, aide aux devoirs… La salle de jeux, qui fait office de « salle à tout faire », ne désemplit pas. Des conférences avec des intervenants extérieurs sont aussi proposées pour les parents sur des sujets divers. Et depuis peu, le dépannage alimentaire organisé depuis toujours pour les locataires est aussi proposé aux familles du quartier référées par le CLSC.

En fait, on connait « le Relais » dans le quartier, et on aime y revenir.

« Parfois, on a de belles surprises. Un jour, un jeune homme, qui a grandi ici, est venu nous présenter son bébé nouveau-né. Et bien que nos activités pour enfants soient réservés aux 0 – 13 ans, les 13 ans et plus reviennent… en tant que bénévoles ! »
– Delphine Hervé, coordinatrice

Depuis peu, la devise de l’organisme n’est plus « Au service des familles » mais « La famille au cœur de l’action ». « Nous avons pour mission de contribuer à la qualité de vie des familles, mais aussi de promouvoir l’implication citoyenne, l’entraide et la mixité sociale, précise la coordonnatrice. Si on raisonne vers l’extérieur, vers la communauté de quartier, nos participants et locataires vont raisonner aussi comme ça. »

« Auteuil est un quartier excentré, qui accueille de plus en plus de familles immigrées. L’objectif de mixité sociale prend donc tout son sens »

Depuis 1992, apporter du soutien et briser l’isolement

À l’origine du projet en 1987, des femmes séparées ou divorcées décident de se regrouper, afin d’organiser des activités communautaires et s’entraider dans leurs démarches légales. En 1990, ce qui est devenu le Mouvement d’Entraide FAHMO soumet une demande de projet à la SHQ, qui permettra la construction de 15 logements à loyer modique et d’un espace communautaire. En octobre 1992, les premières locataires font leur entrée.

portraits_auteuil3_rondes« Ça m’a sauvé la vie »

Martine est arrivée en 2006 au sein de ce qu’elle appelle affectueusement « le Relais ». À bout de nerfs, sortant d’une dépression grave après une séparation douloureuse et la perte de son réseau d’amis, ce nouvel appartement lumineux et le soutien qu’elle y reçoit est comme un second souffle.

« Ça m’a sauvé la vie, répète-t-elle à qui veut entendre son histoire. Lorsque je me suis séparée, j’ai habité dans un logement pas convenable. Ma travailleuse sociale m’a référée ici. Quand je suis arrivée, j’étais tellement contente, j’ai participé à toutes les activités. Il y avait la friperie, l’aide alimentaire, les belles sorties pas chères… Et quand ça va pas, tu peux aller à la salle communautaire. Aujourd’hui, on a même un jardin collectif à l’arrière. »

Soportraits_auteuil1_rondesn dernier fils, dysphasique, a aussi bénéficié de ce milieu de vie actif. « Ça l’a aidé de fréquenter plus de monde, pour sortir de sa bulle ! »

Après 10 ans dans le quartier, Martine ne s’imagine pas ailleurs. « Je n’ai pas de voiture depuis ma séparation. Ici, tout se fait à pied : l’épicerie, la piscine, le centre communautaire, tout est proche ! »

« J’aimerais qu’il y en ait plus. J’aimerais ça que d’autres familles, ceux qui en ont besoin, puissent vivre dans des endroits comme ça »
– Martine, locataire

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