Cette résidence pour personnes âgées est gérée d’une main experte par une petite équipe avec à sa tête une directrice dévouée. Dans cette région éloignée des centres urbains de Rimouski et Rivière-du-Loup, les aînés n’ont pas beaucoup d’options quand ils ne peuvent plus rester à la maison. Mais l’OSBL d’habitation leur permet de vieillir chez eux, près de leur famille.
La Villa Saint-Honoré est nichée à Saint-Honoré-de-Témiscouata, à 40 kilomètres de Rivière-du-Loup et à 60 kilomètres de la frontière du Nouveau-Brunswick. Avec ses 800 habitants à peine et une population vieillissante, le projet est né de la demande du milieu.
La résidence loge des aînés de Saint-Honoré et des villages alentour. Mais au fil des années, les résidents et les résidentes, dont plus de la moitié sont âgés de 90 ans et plus, ont perdu de leur autonomie. Pour leur permettre de rester à Saint-Honoré-de-Témiscouata, un financement de la SHQ a été obtenu en 1992 pour installer un ascenseur, ajouter deux logements et une salle communautaire.
Améliorer l’offre de services pour répondre aux besoins des personnes vieillissantes
Étant donné que la municipalité dispose de peu de services susceptibles d’assurer une clientèle (cinéma, centre d’achat, etc.), il a été décidé d’augmenter l’offre de services afin de maintenir la viabilité de l’organisme. « Maintenant, on donne des bains, on distribue les médicaments, notre personnel est formé comme préposé aux bénéficiaires, et on offre le service de nuit ; il n’y a pas beaucoup de résidences qui offrent tout ça dans la région. » En plus de la surveillance 24/7, des infirmières et un médecin du CLSC sont présents plusieurs fois par semaine. L’organisme parvient ainsi à maintenir les résidents le plus longtemps possible, parfois jusqu’aux soins de longue durée.
Un service de popote roulante, qui dessert les aînés de la communauté, est assuré trois fois par semaine par un club de bénévoles, « Vieillir c’est la vie ». Les repas sont préparés par le personnel de la Villa et sont distribués par les bénévoles. De plus, ces derniers organisent une fois par mois un souper communautaire ouvert à tous, permettant de rejoindre entre 32 et 48 personnes qui pourraient se sentir isolées, à un prix abordable (10 $ le repas complet). « Les gens sont contents de ce service, les repas sont appréciés, ce qui en plus nous rend visibles, explique Mme Dubé. Pour nous, c’est avantageux d’offrir la popote roulante, en plus des trois repas par jour. Cela n’ajoute pas de dépenses, contrairement au restaurant du village s’il avait voulu mettre en place ce service. »
La conciergerie et les autres activités sont assurées par des bénévoles. Les plants du jardin communautaire ont été semés par les enfants de l’école voisine, dans le cadre d’un projet de la MRC. « Nos résidents vont bientôt contribuer au jardin communautaire ! »
Début 2018, dix nouveaux logements seront construits sur le terrain voisin, dont cinq bénéficiant du programme de supplément au loyer. « Notre conseil d’administration est fantastique, ce sont des gens passionnés. Trois personnes y siègent depuis le début, et certains s’intéressent de près à la nouvelle phase, puisqu’ils comptent y vivre ! »